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Tikesh Ramtohul : Un jeune Mauricien assistant chercheur en économie et finance en Suisse

30 octobre 2011, 00:00

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Tikesh Ramtohul : Un jeune Mauricien assistant chercheur en économie et finance en Suisse

A l’approche du grand oral du ministre des Finances Xavier-Luc Duval, le 4 novembre prochain, découvrons le parcours de Tikesh Ramtohul, jeune Mauricien assistant chercheur dans le domaine de l’économie et de la finance à l’Université de Bâle, en Suisse.

De l’Université de Bâle en Suisse, Tikesh Ramtohul ne manquera pas le premier budget du ministre des Finances Xavier-Luc Duval, qui sera présenté le 4 novembre prochain.

A 30 ans, cet assistant chercheur dans le domaine de Computational Economics and Finance, accentué sur le risk management et le dynamic hedging and financial forecasting, souhaite que le budget 2012 privilégie une planification à long terme dans le but d’améliorer la santé globale de l’économie mauricienne et de répondre à la crise du pouvoir d’achat.

« Ceci est une tâche ardue pour le ministre des Finances, car ces mesures à long terme pourraient s’avérer impopulaires parmi le grand public. Je crains qu’en raison de l’instabilité politique qui règne en ce moment à Maurice, le budget soit davantage orienté sur le court terme plutôt que sur le développement à long terme de notre île », a-t-il souligné.

En attendant, ce jeune Mauricien originaire de Poudre-d’Or Hamlet, petit village situé dans le nord de l’île entre Rivière-du-Rempart et Goodlands, espère intégrer une équipe hautement motivée dans l’analyse quantitative afin d’enrichir ses compétences techniques.

Celui qui poursuit en même temps ses études à l’Université de Bâle, la plus ancienne institution de Suisse, souhaite également se joindre au secteur financier européen. Ce n’est qu’après avoir acquis une certaine expérience sur le sol étranger que ce dernier compte rentrer dans l’île.

Ce jeune Mauricien est d’avis qu’il y a un maillon manquant entre les académies et l’industrie financière à Maurice. Un de ses rêves est de combler ce manque en mettant en place un groupe de recherches et de consultations en Finance et économie quantitative avec des possibilités de stage aux universitaires et jeunes diplômés.

« Je pense que les Mauriciens possédant un certain niveau d’éducation n’ont pas les avenues et les plateformes idéales pour mettre en exergue leurs compétences. D’où le problème de brain-drain. Mais je suis conscient que nous sommes une jeune nation et que les choses s’amélioreront au fil des années », a-t-il ajouté.

Cet ancien élève du collège Royal de Port-Louis a opté pour le Mechatronics Engineering à l’Université de Maurice de 2000 à 2004. Après cela, il travaille pendant une année en tant que software engineer à Infosys Technologies Ltd.
Mais il prendra l’avion en 2005 pour l’Ecosse afin de poursuivre ses études en intelligence artificielle à l’Université d’Edimbourg.

A son retour à Maurice, il sera embauché comme chargé de cours à temps partiel à l’Université de Maurice avant de regagner Londres pour une maîtrise en Computational Finance à l’Université d’Essex en 2007. Il intègre en 2008 l’Université de Bâle en Suisse pour un doctorat à la Faculté Business and Economics. Doctorat qu’il a obtenu en avril de cette année.

« J’ai toujours été déterminé à faire des études avancées. Ainsi un doctorat était une évidence pour moi. C’est durant mon parcours à l’Université d’Edimbourg que j’ai réalisé que le domaine de l’Economie et de la Finance peut bénéficier de l’utilisation de techniques avancées de calcul pour résoudre des problèmes. D’où mon choix pour faire un doctorat dans ce domaine », explique-t-il.

Par ailleurs, le jeune homme ne rate pas une occasion pour promouvoir son île à travers des photographies. « En tout cas, le gouvernement mauricien fait un bon travail pour la promotion de notre île dans le nord de la Suisse, en sus de conclure un accord avec Edelweiss Air pour la ligne aérienne Zurich-Plaisance. Avec, en outre, des annonces occasionnelles de l’île Maurice dans les journaux et magazines spécialisés locaux », conclut-il.