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Tina Toolsee, femme forte de Beachwear

29 mai 2013, 11:32

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Tina Toolsee, femme forte de Beachwear
Responsable marketing et relation clientèle chez Beachwear et chargée de cours en «Fashion and Design» à l’université de Maurice, la jeune femme jongle habilement avec ses nombreuses responsabilités.
 
A 28 ans, Tina Toolsee réalise un rêve d’enfance. Férue de mode, elle aide à construire l’avenir du plus gros producteur local du secteur des maillots de bain, en l’occurrence, Beachwear.
 
«Les plus grandes références en matière de mode, notamment la France et l’Italie, s’approvisionnent chez nous, déclare-t-elle, avant de poursuivre, «et pour rester compétitifs, nous nous sommes aussi positionnés sur des marchés phares du continent noir tels que l’Afrique du Sud, qui émerge… »
 
C’est en 2008, avec un Bachelor in Textile and Fashion Design de l’université de Maurice (UoM), que Tina Toolsee se met à la recherche d’un stage dans une usine textile. «A cette époque-là, j’étais en quête d’expérience afin de faire carrière dans le créneau mode et habillement. J’ai donc pris de l’emploi comme merchandiser chez Beachwear», relate-t-elle. En parallèle, elle ambitionnait déjà de se mettre à son compte, si l’occasion se présentait. Or, le hasard faisant bien les choses, le fils des Toolsee, propriétaires de Beachwear, s’éprend de la jeune stagiaire, ce qui donnera une tournure favorable à son avenir : «En rencontrant mon époux, j’ai décidé de mettre mon savoir-faire au profit du business familial. Mes beaux-parents m’ont offert l’occasion d’apporter ma pierre à un édifice qui existe maintenant depuis 27 ans et j’ai foncé tête baissée.»
 
C’est là que la jeune femme prend conscience de ses capacités. Les collections, les grandes tendances, la gestion commerciale et la relation clientèle… Tina Toolsee s’y implique aujourd’hui avec détermination en tant que responsable marketing et relation clientèle chez Beachwear.
 
«Je côtoie les grands de ce secteur et je n’ai pas droit à l’erreur. Je suis d’ailleurs une perfectionniste», souligne notre interlocutrice. Dans la position qu’elle occupe, elle doit toujours être à l’avant-garde de la mode. Par exemple, elle sait déjà ce qu’elle présentera pour la collection printemps-été 2015. Il est donc primordial pour elle de suivre l’évolution des tendances sur le plan international en se rendant à des salons commerciaux incontournables, à l’instar de Mode City Paris.
 
Salon international de la lingerie et du swimwear, celui-ci a réuni l’an dernier 27 000 professionnels du monde entier en trois jours. En outre, elle doit tenir compte de l’impact des précédentes collections en vue de s’ajuster aux attentes de la clientèle. «Avant même de me présenter au salon, j’ai déjà fait des recherches pour ma future collection. Cette manifestation sert juste à évaluer si nos projections sont correctes ou méritent d’être modifiées», explique-t-elle.
 
Le succès de Beachwear vient du fait d’avoir su créer une one-stopshop. «Nous offrons les nouvelles tendances, les tissus, la confection, entre autres services et nous assurons que nos clients restent dépendants de notre structure. Une fois satisfaits, il est rare qu’ils aillent chercher ailleurs.» Cette fidélisation est de prime importance selon Tina Toolsee, surtout à une période où l’Europe est confrontée à la crise financière. Beachwear met ainsi les bouchées doubles pour retenir ses clients tout en essayant d’en cibler de nouveaux. Pour les mois de janvier et février 2013, l’entreprise, dont la capacité de production annuelle est de 1,6 million de pièces, a pu, grâce à sa stratégie, tourner à plein régime.
 
«Certains mois, nous sommes au-dessus de notre capacité, avec les commandes qui gonflent», ajoute la responsable marketing. Cette progression fulgurante a toutefois un prix fort. «Mon temps le plus précieux, je le sacrifie au travail», partage Tina Toolsee. Et de poursuivre qu’heureusement, elle est soutenue par son conjoint, ses beaux-parents et ses parents. Et du soutien, il lui en faut pour cumuler ses responsabilités au sein de l’entreprise familiale et celles de chargée de cours en Fashion and Design à l’UoM. Rôle qu’elle perçoit comme «une aubaine pour remettre en question tout [son] art et renouveler [ses] idées.»
 
Tina Toolsee n’en oublie pas pour autant de se détendre, notamment grâce à des cours de danse classique et latino et aux rencontres du Youth in Networking - réseau social regroupant de jeunes professionnels de divers secteurs d’activité – auxquelles elle participe. Cette plateforme, précise-t-elle, permet de partager savoir et idées et de rester connecté à l’actualité. «Pour moi, c’est également un moyen de me sentir utile en aidant des personnes en difficulté», conclut la jeune femme.