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Toilettes publiques : crotte alors !
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Toilettes publiques : crotte alors !
La vessie a ses raisons que la raison ignore. Vendredi, en faisant du lèche-étals à la foire de Quatre-Bornes, j’étais assaillie par une envie pressante. Après une rapide analyse (urinaire) de la situation, je me résignais, la boule au ventre, à me rendre aux toilettes publiques les plus proches : celles qui jouxtent la poissonnerie, en face du marchand de volailles. De quoi avoir la chair de poule.
Quelques mots griffonnés sur le mur préviennent que les WC ont été transférés à la rue Sir-William Newton, pourtant ils sont toujours opérationnels… Comment se fait-ce ? Tant pis, je prends le risque. Haut les coeurs! Mal au coeur. Paf, j’en prends plein le pif. L’odeur d’égout draine mon énergie. Premier réflexe : prendre la fuite. Mais je risque la fuite. En indécrottable optimiste, je me dis que l’intérieur est peut-être moins crade que ça en a l’air. A la place du cabinet d’aisances, trônent des toilettes à la turque, communément appelées « pit latrines ». Mes narines se ratatinent.
Vision d’horreur, descente aux enfers : des morceaux de boîtes en carton balancés çà et là font office de cale-pieds. Pas question de respirer. Je pars en apnée et me décide à entrer. Mais la fosse me laisse sceptique. Ces sanitaires risquent fort de nuire à ma santé.
La crasse, la chasse en piteux état, le réservoir à sec qui a perdu son couvre-chef, les restes d’humains qui maculent le mur, sont autant de gouttes qui font déborder le vase. Je remballe dare-dare. Je me retiens afin de ne pas aller illico expliquer le fond de ma pensée aux autorités concernées. Les envoyer sur les roses, ceux qui gèrent ces toilettes situées dans la Ville des fleurs.
La morale de l’histoire ? Quand te soulager tu voudras, ailleurs tu iras.
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