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Tour de France: les larmes d’Evans, le vainqueur et le sourire de Schleck, le vaincu

24 juillet 2011, 00:00

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Tour de France: les larmes d’Evans, le vainqueur et le sourire de Schleck, le vaincu

Deux hommes ont atteint leur rêve, le samedi 23 juillet, à Grenoble à l''''avant-dernier jour du Tour de France : Tony Martin et Cadel Evans (photo).

Tony Martin, vainqueur du contre-la-montre a rappelé qu''il est bien l''un des meilleurs rouleurs du monde, Cadel Evans, sur le point de devenir à 34 ans le premier Australien vainqueur du Tour, qu''il était l''un des meilleurs coureurs de la planète.

Le suspense régnait encore à 16h18 lorsque le maillot jaune Andy Schleck s''est élancé sur un parcours qu''il n''avait reconnu qu''une fois à vélo, une autre fois en suivant Fabian Cancellara dans la voiture de son directeur sportif samedi matin.
En se référant à son combat avec Alberto Contador en 2010 entre Bordeaux et Pauillac, son avance de 57 secondes au classement général sur Cadel Evans ne le vouait pas à l''échec.

Cet échec, pourtant, était consommé à mi-parcours, sur une route informe reliant Vizille à Vaulnaveys-le-Haut.
Bien posé sur sa machine, ultra concentré et motivé, Cadel Evans comptait déjà une minute d''avance. L''écart avait plus que doublé à l''arrivée.

Question de méthode

Les larmes du vainqueur australien, se souvenant de son si long parcours de cycliste honnête avec lui-même, ont contrasté avec le sourire angélique du vaincu, très heureux de perdre une nouvelle fois.

"C''est mission accomplie", a juré Andy Schleck, "je suis content d''être deuxième, je suis un bon perdant. J''ai 26 ans, je reviendrai pour le gagner."

Au regard de l''âge et du parcours de Cadel Evans, Andy Schleck a toutes les raisons de croire, en effet, que la fortune, un jour, pourrait lui sourire.

A condition qu''il se penche sur la méthode qui a permis à Cadel Evans de l''emporter enfin, à 34 ans et cinq mois, ce qui fait de lui le vainqueur le plus âgé du Tour depuis 1947.

L''Australien vit les dernières années de sa carrière. Son succès, acquis si près de Paris, ressemble à un de ces tirs au but qui permet de gagner une finale après avoir résisté, résisté et résisté encore.

Andy Schleck est jeune, très doué, capable de courses géniales. Son raid vers le Galibier, jeudi, est comparable à un essai de 100 mètres en finale de Coupe du monde de rugby.

Il doit toutefois prendre conscience que le Tour, épreuve de trois semaines, nécessite un investissement personnel de toute une année.

La remarque vaut pour la plupart des coureurs qui quitteront le Tour avec des lauriers dont Thomas Voeckler, quatrième au général après avoir joué la victoire dans toutes les courses depuis février et son équipier Pierre Rolland, qui a compris que les années passent vite et dont le travail est récompensé par le maillot blanc du meilleur jeune.

Pas un seul vainqueur d''étape n''a levé les bras par hasard, ce qui rend la cuvée 2011 du Tour de bonne qualité.