Publicité

Tour de France: une centième pour changer d'ère

29 juin 2013, 10:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Tour de France: une centième pour changer d'ère

Le Tour de France, dont la 100e édition part samedi de Corse avec le Britannique Chris Froome pour grand favori, espère chasser les miasmes des affaires de dopage d'un passé plus ou moins lointain pour profiter d'une popularité toujours exceptionnelle.

 

Des affaires du passé. Les heures sombres des années 1990 ont été remises en lumière par l'annonce des prochains résultats d'analyses rétroactives provoquées par la commission d'enquête sénatoriale. Laurent Jalabert, devenu une cible, s'est mis sur la touche, et le dopage est redevenu le sujet à la "une" des médias, à l'exaspération de beaucoup d'acteurs du cyclisme actuel.

 

D'autant que Lance Armstrong, déchu de ses sept victoires (1999 à 2005) et banni du sport à l'automne dernier, a rouvert les plaies en justifiant ses actions passées. C'était impossible de gagner alors le Tour sans dopage, a assuré l'Américain, champion d'une époque marquée par le dopage sanguin.

 

Huit ans après le dernier succès du Texan, quinze ans après l'affaire Festina, le Tour souffre encore des soupçons. Ses dirigeants ont beau rappeler les changements intervenus, le poison de la suspicion pèse sur toute performance de haut niveau.

 

"Les choses se sont largement améliorées depuis plusieurs années, notamment depuis l'introduction du passeport sanguin (2008)", estime le directeur du Tour, Christian Prudhomme. "Maintenant, on n'est pas non plus dans un monde parfait, ça n'existe pas. La lutte continue, des gens continuent à tricher et des gens se font prendre".

 

Un an après la première victoire britannique (Wiggins), un autre coureur anglais de l'équipe Sky affiche les meilleurs arguments. Deuxième l'an passé, irrésistible depuis le début de la saison, Chris Froome recueille l'ensemble des suffrages. Les bookmakers octroient au "Kényan blanc", soutenu par l'Australien Richie Porte, une cote inférieure à 2 contre 1.

 

Des anciens lauréats présents dans le peloton des 22 équipes, seul l'Espagnol Alberto Contador (2007, 2009), grimpeur d'élite au tempérament offensif, semble en mesure de le menacer. L'Australien Cadel Evans (2011), âgé de 36 ans, et le Luxembourgeois Andy Schleck (2010), à la forme encore précaire, affichent moins de garanties que les "trentenaires" (Rodriguez, Valverde, Hesjedal, Van den Broeck) ou les jeunes talents que sont les Américains Tejay Van Garderen et Andrew Talansky, les Français Pierre Rolland et Thibaut Pinot, ou encore le grimpeur colombien Nairo Quintana.