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Trafic de Bois de rose : la Banque Mondiale confirme qu’elle mènera l’enquête
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Trafic de Bois de rose : la Banque Mondiale confirme qu’elle mènera l’enquête
Le ministère des Finances révèle que la Banque Mondiale a accepté de mener une enquête pour déterminer l’identité de ceux impliqués dans le trafic de bois de rose de Madagascar via le port franc mauricien. Cependant aucune équipe n’a encore été constituée par l’institution financière internationale.
La Banque Mondiale a promis au gouvernement mauricien qu’elle mènera une enquête afin d’identifier ceux impliqués dans le trafic de bois de rose. Cette affaire qui remonte au 20 juin 2011, avait vu l’interception de six conteneurs de bois rose dans la rade de Port-Louis, à bord du MSC Markella, en transit pour la Chine.
Toutefois, malgré cette garantie donnée par la Banque Mondiale, on apprend que pour l’heure aucune équipe n’a encore été constituée pour le coup d’envoi de l’enquête. Les représentants de l’institution basés à Maurice expliquent qu’aucune information ne leur est parvenue à ce stade, car le ministre des Finances, Xavier Luc Duval, a formulé sa requête auprès de la directrice de la Banque Mondiale. « Pour le moment, ce sont les deux seules personnes à être au courant des modalités de l’enquête », explique un haut cadre de la Banque mondiale.
C’est suite aux questions parlementaires du 15 et du 22 mai respectivement que le ministre des Finances a décidé de faire appel aux services de la Banque Mondiale. Le 15 mai dernier, c’était la Deputy Chief Whip, Stéphanie Anquetil, qui avait interrogé le Premier ministre, Navin Ramgoolam, sur cette affaire. Ce dernier avait, dans sa réponse, laissé entendre que le Bureau Indépendant de lutte Anti-corruption (BIANCO) de Madagascar était en possession d’une bande sonore impliquant un politicien mauricien. Toutefois, le directeur de l’institution malgache avait démenti les propos du chef du gouvernement, mais avait tout de même concédé que cet enregistrement « pourrait être dans les mains d’autres autorités de la Grande île ».
Une semaine après, soit le 22 mai dernier, c’était au tour du leader de l’opposition, Paul Bérenger, de s’intéresser à ce dossier. Lors de sa Private Notice Question (PNQ), Paul Bérenger voulait connaître les conclusions de l’enquête menée par la force policière mauricienne. Cependant, le Premier ministre avait fait comprendre que l’enquête policière était toujours en cours, et qu’il fallait encore attendre avant d’en connaître les conclusions.
Sollicité pour une réaction, le leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM), Pravind Jugnauth, dit ne pas comprendre les motivations qui ont poussé le vice premier-ministre de solliciter la Banque Mondiale. « Il y a plusieurs enquêtes qui sont déjà en cours, et je doute fort que la Banque Mondiale soit suffisamment compétente pour cette affaire », a-t-il déclaré.
Il faut souligner que cette controverse semble énormément embarrasser le MSM ainsi que le Parti Mauricien Social Démocrate. Lors des questions parlementaires, les membres du MSM et du PMSD s’étaient mutuellement traités de « voleurs ».
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