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Trafic de bois de rose : un politicien confondu par les autorités malgaches, dit Ramgoolam

15 mai 2012, 00:00

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Trafic de bois de rose : un politicien confondu par les autorités malgaches, dit Ramgoolam

Un politicien mauricien serait trempé dans le trafic de bois de rose entre Madagascar et Maurice. C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement qui a laissé entendre que le Bureau Indépendant de lutte Anti-Corruption malgache serait en possession de l’enregistrement d’une conversation téléphonique où l’on entend la voix du politicien concerné.

Cette affaire remonte au 20 juin 2011.  Six conteneurs de  bois de rose avaient été interceptés par les autorités mauriciennes dans la rade de Port-Louis, à bord du MSC Markella, en transit pour la Chine.  L’exportation de bois de rose est interdite à Madagascar, et un politicien mauricien serait derrière ce trafic. C’est ce qu’a laissé entendre le Premier ministre Navin Ramgoolam, ce mardi 15 mai, lors du Prime Minister’s Question Time (PMQT), à une question de la Deputy Chief Whip, Stéphanie Anquetil.

Le chef du gouvernement a ainsi indiqué qu’une enquête est actuellement menée par le Bureau Indépendant de lutte Anti-Corruption (BIANCO). Il n’a pas manqué de préciser que le politicien en question ne fait pas partie de la majorité gouvernementale, mais de l’Opposition. Il a ajouté que c’est le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval qui a alerté la Mauritius Revenue Authority (MRA), ainsi que les autorités malgaches sur l’arrivée de ces conteneurs. Ce dernier ayant reçu des informations sensibles sur ces conteneurs du Premier ministre malgache.

Stéphanie Anquetil a, par la suite, demandé à Navin Ramgoolam s’il était au courant de l’existence d’une bande sonore, où l’on entendrait la voix d’un politicien mauricien qui aurait supervisé l’abattage des arbres jusqu’à leur transit à Port-Louis. Cette déclaration  a provoqué un brouhaha au sein de l’hémicycle ainsi que la colère  des parlementaires du Mouvement Socialiste Militant (MSM). On pouvait d’ailleurs entendre la majorité gouvernementale scandé les mots « voleurs ».

C’est alors que le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a proposé au chef du gouvernement d’instituer un Select Committee sur cette affaire. Cela pourrait, selon lui, éviter des allégations dans les des deux camps. Navin Ramgoolam a toutefois indiqué que cela ne sera pas possible, car cette enquête ne relève pas du gouvernement mauricien.

Paul Bérenger a également voulu savoir où se trouvaient actuellement les conteneurs de bois de rose. Le Premier ministre a alors répondu que la cargaison se trouve toujours à Maurice.