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Trafic de drogue: l’accusation d’importation d’héroïne levée contre un Australien

25 mai 2010, 00:00

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Trafic de drogue: l’accusation d’importation d’héroïne levée contre un Australien

Le parquet a décidé de lever l’accusation de complicité d’importation d’héroïne retenue contre un ressortissant australien depuis 2005. Les autorités mauriciennes lui ont proposé ce marché en échange de son témoignage dans une autre affaire qui sera appelée en Cour la semaine prochaine.

Cela faisait cinq ans que Peter Gray, ressortissant australien accusé de complicité d’importation d’héroïne, était bloqué à Maurice en attendant d’être jugé. Il ne pouvait même pas travailler pour subvenir à ses besoins et a réussi à survivre grâce à l’argent que lui envoyaient ses proches d’Australie. C’est le calvaire qu’a enduré Peter Gray. Il n’a pas cessé de clamer son innocence dans la presse étrangère, insinuant qu’il était victime «d’un complot et qu’il était innocent.»

L’accusation d’importation d’héroïne retenue contre lui a été levée par le Parquet à une condition: qu’il témoigne dans une autre affaire qui sera appelée en Cour la semaine prochaine. Toutefois, peu de détails transpire au sujet de cette autre affaire dont Peter Gray est devenu un témoin si important.

En 2005, Peter Gray, qui se présente comme un homme d’affaires australien, prend un vol pour Maurice en provenance de Bangkok. Il raconte que dans l’avion, il sympathise avec une «très belle femme. Gray lui donne son numéro de téléphone. Il s’attend à ce qu’elle l’appelle, une fois arrivée à Maurice. Mais voilà, la jeune femme en question n’est pas une passagère ordinaire.

Elle est en réalité une mule à la solde d’un cartel de drogue. Elle transportait près de deux kilos d’héroïne dans le double fond de sa valise. La police l’arrête à sa descente d’avion. La présumée trafiquante est vite passée aux aveux. Et dans sa déposition à la police, elle déclare qu’elle ne connaissait qu’une seule personne à Maurice: Peter Gray. Ce dernier est alors conduit aux Casernes centrales pour être interrogé.

«J’ai passé 86 jours en isolement avec une lampe halogène allumée 24 heures sur 24. Dormir était devenu impossible. Tout cela a été fait pour me casser mentalement. A la fin, je leur ai supplié de me libérer ou de m’envoyer en prison», a-t-il raconté dans les colonnes du journal The Australian en début d’année. Peter Gray est, par la suite, transféré dans une prison de haute sécurité. Il y passera 16 mois. Il est accusé  de complicité d’importation d’héroïne. Toutefois, la liberté sous caution lui est accordée.

Mais six mois après sa remise en liberté, le ministère des Affaires étrangères australien annule son passeport. Il se retrouve donc coincé à Maurice. Et le comble est que son procès est constamment reporté. Aujourd’hui, Peter Gray est un homme libre et attend toujours de rentrer chez lui. 

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