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Trafic de gandia entre Maurice/Réunion : l’interrogatoire des suspects a commencé
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Trafic de gandia entre Maurice/Réunion : l’interrogatoire des suspects a commencé
Marie Laurine « Falanaz » Laurette, sa fille Laetitia Laurettte et le compagnon de cette dernière, Jean Désiré Baya (photo à gh.), ont commencé à être questionné par l’Anti-drug and Smuggling Unit (ADSU). Alors que la première nie l’accusation de blanchiment, les deux autres seront entendus ce samedi.
Deux semaines après le démantèlement d’un réseau de trafic de gandia entre Maurice et La Réunion, l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) a débuté l’interrogatoire des trois suspects arrêtés dans l’île. Notamment Marie Laurine « Falanaz » Laurette, sa fille Laetitia Laurette ainsi que le compagnon de cette dernière, Jean Désiré Baya. La police souhaite déterminer à quand remontent les faits et comment ils s’y sont pris pour remplir à ras bord des bouteilles de plongée de « zamal », du gandia de meilleure qualité cultivée à l’île sœur.
Deux fois condamnée par la justice française, à la Réunion, pour trafic de gandia et d’héroïne alors qu’elle voyageait à bord du Mauritius Trochetia, Marie Laurine, ex-styliste nie de manière catégorique, l’accusation de blanchiment d’argent portée contre elle. Pourtant, une grosse somme d’argent, soit Rs 401 000 roupies en espèces, ont été saisies à son domicile à Pailles le samedi 27 octobre dernier.
Assistée par l’avocate Devina Deonaran, elle n’a rien avoué sur les 12 000 graines de gandia retrouvées dans une maison qu’elle partage avec le skipper Jean Désiré Baya. Ce dernier a également été condamné à cinq ans de prison après avoir été arrêté au Port en novembre 2003 avec 23 kg de «zamal». Le tout était dissimulé dans des bidons en plastique à bord du voilier le Fou Baladin sur lequel il s’apprêtait à mettre le cap sur Maurice.
Jean Désiré Baya, présumé cerveau de ce réseau, serait déjà passé aux aveux. Il opère depuis 2010, grâce à ses contacts noués à La Réunion et des proches qui y sont installés. Il lui reste cependant à coucher sa version sur papier. Il a retenu les services de Me Gavin Glover pour sa défense et devra être questionné ce samedi.
Laetitia Laurette, employée d’hôtel, devra aussi être entendue demain. Elle sera assistée par l’avocat Neil Pillay. A ce stade, les hommes de loi n’ont pas encore été avertis de manière officielle si des gendarmes français seront présents lors de cet exercice. Car ce n’est qu’après la suite d’une enquête de longue haleine menée à la Réunion, suite à un braquage commis dans une coopérative agricole en début d’année à La-Saline-Les-Hauts, que la brigade antidrogue a pu remonter aux trois suspects.
Jean Désiré Baya étant interdit d’entrée à la Réunion c’est le skipper mauricien, François Marc Marot, qui était censé s’occuper du convoyage de la drogue. Employé par le chef d’un établissement français à Maurice, il figure parmi les suspects interpellés à la Réunion aux côtés de ses compatriotes Laurent Edouard, et Louis Tonta. Ces derniers étaient chargés du contrôle qualité de la drogue.
Comble d’ironie, Louis Tonta se trouve être l’un des hommes arrêtés sur le Fou Baladin par la douane française en 2003. Proche de Jean Désiré Baya, il était responsable de l’approvisionnement de gandia chez les cultivateurs réunionnais. C’est ainsi que 3,5 kg de gandia séchés et 350 pieds ont ainsi été saisis par la gendarmerie dans plusieurs maisons à l’île sœur.
A Maurice, 8,3 kg de gandia ont été retrouvés dans des bouteilles de plongée conditionnées chez François Marc Marot, à Rivière-Noire. Valeur du jour, la brigade antidrogue reste suspendue aux informations que va lui communiquer la gendarmerie pour déterminer la quantité de drogue ayant été acheminée à Maurice depuis ces deux dernières années.
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