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Trafic de papiers : un couple de Mauriciens en procès en France

12 décembre 2010, 12:00

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Trafic de papiers : un couple de Mauriciens en procès en France

Ayant bénéficié d''''un titre de séjour après avoir corrompu à deux fonctionnaires de la préfecture des Yvelines, mari et femme sont en cour pour corruption.

Un couple de Mauriciens comparaît devant le tribunal correctionnel de Versailles, en France, le lundi 13 décembre relativement à une affaire de trafic de titres de séjour. Avec 27 autres personnes, dont deux ex-agents de la préfecture des Yvelines, ils doivent éclairer la justice française sur le réseau mis en place par ces deux fonctionnaires, rapporte l''Agence France Presse (AFP) dans une dépêche à midi ce dimanche 12 décembre.

Contre de l''argent, des cadeaux et autres gratifications,les deux fonctionnaires délivraient à tour de bras des papiers aux étrangers en situation irrégulière. Les faits remontent à la période de 2004 à 2005.

Les deux femmes-fonctionnaires avaient été inculpées il y a deux ans pour "corruption passive". L''une avait été mise à l''ombre tandis que l''autre avait bénéficié de la liberté conditionnelle.

En tout, elles ont délivré des titres de séjour à une trentaine d''étrangers, principalement pour des raisons de "vie privée et familiale" contre des échanges de bons procédés.

L''enquête de police a démarré quand le préfet a été mis au parfum de cette petite combine.

"Il se disait à Versailles qu''une femme facilitait les démarches et celle-ci, qui travaillait à la préfecture depuis 1999, se serait vantée de recevoir des cadeaux, d''aller au restaurant gratuitement et elle aurait aussi bénéficié de travaux d''électricité chez elle", explique une source judiciaire à l''AFP.

Dès 2007, le préfet les avaient dénoncé en vertu du Code pénal. C''est ainsi que le couple de Mauriciens s''est retrouvé dans le vaste coup de filet. Les deux personnes ont été arrêtées et placées en détention à l''issue d''une convocation à la préfecture.

Le Réseau éducation sans frontières (RESF) avait ainsi dénoncé une "convocation piège à la préfecture" et circulé une pétition pour réclamer la libération de ces parents de trois enfants. D''ici vendredi, nos compatriotes devront être fixés sur leur sort.