Publicité

Trafic de Subutex : une Française s’inquiète du sort de sa fille en prison à Maurice

20 avril 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Trafic de Subutex : une Française s’inquiète du sort de sa fille en prison à Maurice

Aurore Mélanie Gros-Coissy, jeune française de 24 ans, est emprisonnée à Maurice depuis août 2011 pour avoir fait entrer sur le territoire mauricien du Subutex d’une valeur de Rs 1,6 million. Sa mère peine à avoir des nouvelles de sa fille et continue à se battre pour « faire bouger les choses ».

La jeune Française, qui dit avoir connu un Mauricien dans les Pyrénées-Orientales, est arrivée à Maurice le vendredi 19 août 2011. Sa découverte du pays n’ira pas plus loin que l’aéroport de Plaisance.

Sans emploi, venue en vacances à Maurice pour la première fois et le fait qu’elle allait loger chez l’habitant ont été autant d’éléments qui ont incité les agents de la Brigade anti drogue et les douaniers à soumettre ses bagages aux rayons X. Ils y trouveront 240 paquets de Subutex recelant 1 680 comprimés de 8 mg d’une valeur de Rs 1,6 million, emballés dans des paquets de biscuits.

Sa mère, Séline Gros-Coissy, arrive à peine à obtenir des nouvelles de sa fille, emprisonnée dans la prison pour femmes de Beau-Bassin. « Les courriers mettent 8 jours à arriver, et la plupart du temps, ils n’arrivent jamais à destination. Je n’ai même pas le droit de l’appeler et on nous a déconseillé de nous rendre là-bas », déplore-t-elle.

Séline Gros-Coissy a tenté d’obtenir de l’aide auprès du Consul de France. Elle a même contacté Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. Sans grands résultats. Elle a donc décidé de prendre elle-même le taureau par les cornes et a créé une association « Victimes du Subutex à Maurice » sur Facebook. « La situation est bloquée à cause des élections présidentielles en France. Je suis en train de chercher un avocat pour ma fille », explique Séline Gros-Coissy.

Aurore Mélanie Gros-Coissy risque entre 30 et 60 ans d’emprisonnement et aucune date de procès n’a été pour l’instant définie. Gérard Weill, président de l’Association d’Entraide des Français à Maurice, a pu récemment rendre visite à la jeune fille en prison. Il a assuré à sa mère que la détenue « est en bonne santé et semble se résigner dans l’attente de la confirmation de la fin de l’enquête policière et de son inculpation définitive ».

Le 13 juin 2008, un accord de coopération avait été signé entre le Premier Ministre de Maurice, Navin Ramgoolam, et Michèle Alliot-Marie, ministre française de l’Intérieur à l’époque, pour lutter contre le fléau du trafic de drogue. Depuis mars 2011, quatre Françaises ont connu le même sort qu’Aurore Mélanie Gros-Coissy, et sont dans l’attente de leur procès. « C’est un trafic très juteux. Ils choisissent des filles naïves, faciles à manipuler », a affirmé Séline Gros-Coissy., bien décidée à revoir bientôt sa fille.