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Transport aérien à Madagascar : la redevance de sûreté prend effet

11 juin 2013, 10:19

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Transport aérien à Madagascar : la redevance de sûreté prend effet
La nouvelle redevance de sûreté aéronautique sera exigée aux passagers à partir de demain, mercredi 12 juin. L’Aviation civile de Madagascar résiste aux pressions contre son application.
 
 
J-1 pour l’application de la Redevance de sûreté aéronautique (RSA). Sauf changement de dernière minute, elle sera exigée aux passagers en partance dans huit aéroports du pays à partir de demain 12 juin. Jusqu’à aujourd’hui, l’Aviation civile de Madagascar (ACM) résiste aux pressions qui réclament la suspension de cette mesure. Les installations prévues pour sa collecte à l’aéroport d’Ivato sont déjà prêtes. Il faut dire que c’est un élément important pour permettre la concrétisation de nombreuses mesures et des investissements visant à renforcer le contrôle de sûreté dans nos aéroports nationaux et internationaux.
 
 
«Les nouveaux dispositifs de contrôle de sûreté vont renforcer la surveillance de nos frontières. Il est certain que la mise en place de cet ensemble de mesures n’arrange pas ceux qui ont l’habitude d’exporter illicitement les richesses du pays», se défend un haut responsable proche du dossier. 
 
 
La RSA n’est pas une pratique propre à Madagascar. Au contraire, la Grande île est en retard comparée au reste du monde, aussi bien par rapport à l’Afrique que l’Europe ou l’Amérique. La particularité pour ce qui se passe chez nous réside dans le fait que les voyageurs devront s’acquitter de cette redevance dans des guichets aménagés dans l’enceinte de l’aéroport. Le reçu de paiement sera ensuite exigé avant les formalités d’immigration. Dans les autres pays, elle est collectée en amont, c’est-à-dire dans le prix d’achat d’un billet. Dans la plupart des cas, le passager n’a donc même pas connaissance de l’existence de ce surplus qu’il doit payer en tant qu’usager de ce service. 
 
«Ce système va provoquer des confusions et une file d’attente», s’inquiète le responsable au sein d’une compagnie aérienne. 
 
 
Le montant de la redevance est également jugé trop cher et contre le développement touristique. À noter qu’il est de 14,35 dollars, hors taxes, pour les passagers internationaux et de 2,5 dollars hors taxes pour les voyageurs nationaux. 
 
Selon les explications que nous avons pu récolter, les discussions seraient déjà en cours afin que la RSA puisse être intégrée sur le prix du billet. Mais les discussions avec l’Association internationale des transporteurs aériens (IATA) nécessitent encore du temps avant que ce dispositif puisse être appliqué. «Nous n’avons pas le temps d’attendre pour la mise en œuvre des changements prévus dans nos aéroports. C’est un système moderne et informatisé qui est en place pour réduire au minimum le temps de traitement de chaque passager», argumente notre source. 
 
 
Par ailleurs, le coût a déjà été calculé à son niveau le plus bas possible et se situe dans la moyenne africaine. À titre d’exemple, la RSA au Cameroun est de 29,5 dollars, 14,80 dollars à Mayotte, 11,62 dollars au Sénégal et 14,18 dollars à Paris Charles de Gaule. 
 
 
Mahefa Rakotomalala 
Source : L’Express de Madagascar