Les syndicalistes du secteur du transport ont référé le litige qui les oppose aux entreprises d’autobus à la Commission Conciliation et Médication (CCM). Les travailleurs s’attendent à une hausse de salaires avant le 1er mai.

La Commission Conciliation et Médiation (CCM) est en présence d’un autre cas de litige industriel. Ce sont les travailleurs du secteur du transport en commun qui réclament des négociations sur une base nationale avec les employeurs des compagnies d’autobus en vue d’une augmentation salariale et d’une révision de condition de travail. Mais les syndicalistes placent même un ultimatum. Ils réclament un changement en faveur des travailleurs avant le 1er mai 2013.

La décision de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) de référer l’affaire à la CCM remonte au 16 novembre 2012. Mais avant cela, une lettre avait été adressée aux entreprises, dont, National Transport Corporation, United Bus Service Ltd, RHT Bus Service Ltd, Triolet Bus Service Ltd, Mauritian Bus Transport Ltd par les syndicalistes. Ces derniers réclamaient le début des négociations collectives.

Toutefois, aucune réponse n’avait été obtenue après 30 jours. Par la suite, employeurs et syndicalistes avaient été convoqués au ministère du Travail et le patronat avait exprimé son souhait de référer le cas au National Remuneration Board (NRB).

Mais pour les syndicalistes, il est hors de question que le NRB soit sollicité. «Les travailleurs ne pourront pas attendre que le cas soit traité devant le NRB. Nous attendons toujours une réponse du CCM mais les travailleurs demeurent motivés à combattre pour leur droit à de meilleurs salaires», souligne Alain Kisnen, secrétaire de l’UBIW.

De son côté, le professeur Torul, président de la CCM affirme que l’instance en est toujours au stade d’examens du cas. «C’est une procédure normale que d’examiner les arguments avant la médiation. C’est un processus délicat !», souligne le professeur Torul.

Entre-temps, le 16 mars prochain, les syndicalistes de la General Workers Federation organisent une manifestation à Port-Louis. Le but est de mobiliser les travailleurs contre les amendements aux deux lois du travail apportés par le ministre du Travail mais aussi d’exercer une pression sur les employeurs du secteur du transport en commun.