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Transversale

19 février 2013, 00:00

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Transversale

Quelle excuse cette fois, Arsène ?

Les supporters d’Arsenal sont fous de rage, ou carrément désabusés. En fait, les fans des Gunners n’ont jamais été aussi divisés. Il y a les pro et les anti Wenger. Pour les plus vindicatifs, leur Arsenal FC chéri serait tout simplement devenu l’Arsène FC. Un club qui marcherait selon le bon vouloir du manager français.

L’épopée des Frenchies avec Vieira, Petit et Henry à partir de 1996, les invincibles de 2004, la finale de la Ligue des champions 2006 perdue à Paris, le beau jeu : autant de bons souvenirs qui ont marqué l’esprit des supporters et resteront à jamais comme leur grande fierté. Mais les temps ont bien changé et ces belles pages de gloire ont mal résisté au temps. Elles ont jauni…

L’histoire récente d’Arsenal c’est huit ans sans trophée ! Une vraie claque à la face de tout inconditionnel des rouge et blanc qui se respecte. A ce rythme, l’ancienne grosse pointure européenne va devenir un petit club champêtre de la basse-cour londonienne.

Samir Nasri, Gaël Clichy et Robin van Persie sont partis voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Bingo ! Ils ont été sacrés champions dès la saison suivante (dans le cas du Néerlandais, sauf catastrophe, il le sera bientôt). Qui peut leur donner tort maintenant ? Pas ceux qui réclament la guillotine pour l’ancien coach de l’AS Monaco.

Aujourd’hui, les choix de l’entraîneur alsacien sont de plus en plus contestés. Wenger a refusé d’augmenter le salaire de RVP qui, de son propre aveu, pesait 30 buts par saison pour son club, et ce dernier a répondu à l’appel des sirènes d’Old Trafford. Sir Alex Ferguson et Manchester United ne remercieront jamais assez le club londonien pour cela…

Après huit ans sans trophée, beaucoup pensent qu’Arsène Wenger a fait son temps, qu’il est dépassé. Les fétichistes diront que la scoumoune va continuer ce soir pour les Gunners, car leur adversaire est une équipe qui commence par la lettre ‘B’. En effet, après Bradford (‘bourreau’ de 4e division) et Blackburn (lionceau du ventre mou du Championship), c’est le tout puissant Bayern qui se pointe à l’Emirates.

Les anti Wenger estiment que ce serait un nouvel échec qui pend au nez d’Arsenal dans ce 1/8e de finale aller de la C1. Moi pas ! Au risque de vous surprendre, je crois que le mentor des Gunners n’est pas encore mort. Et encore moins enterré ! Après tout c’est le board de son club qui bloque les cordons de la bourse pour recruter et pas lui…

Il s’agirait peut-être de sa dernière saison à Arsenal (au pire des cas), mais il ne part pas battu d’avance. L’énergie du désespoir et le statut d’outsider peuvent parfois nous révéler de belles surprises en football.

Si Blackburn est venu gagner à l’Emirates, samedi, Arsenal ne peut-il pas en faire de même face au Bayern ? Avec Jack Wilshere et une équipe très remontée, il est permis d’y croire. Si c’est son dernier grand combat, Arsène Wenger mourra avec ses idées. Sur le champ de bataille, les armes à la main, en valeureux combattant.