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Travailleurs étrangers : Le syndicaliste Faisal Ally Beegun allègue avoir reçu des menaces
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Travailleurs étrangers : Le syndicaliste Faisal Ally Beegun allègue avoir reçu des menaces
Le syndicaliste Faisal Ally Beegun a consigné une déposition au poste de police de Plaine Verte, après avoir, dit-il, reçu des menaces au téléphone. Le syndicaliste pense que cela fait suite à la campagne qu’il a menée sur les conditions de vie des ouvriers étrangers.
« Nou pou faire toi quitte Plaine-Verte. » C’est ce qu’aurait lancé une voix anonyme au téléphone au syndicaliste. Ce dernier avance que les menaces contre sa personne ont commencé à pleuvoir après qu’il eut décidé de travailler en parallèle avec la branche Mauricienne d’Amnesty International, qui a ouvert une enquête sur les conditions de travail des ouvriers étrangers à Maurice. Depuis, estime le syndicaliste, il reçoit quotidiennement des appels menaçants à des heures tardives.
Selon Faisal Ally Beegun, ses détracteurs lui reprocheraient de ternir l’image du pays, lorsqu’il décrit les conditions de travail des ouvriers étrangers. « Ils m’ont demandé de me taire, au cas contraire ils se verraient forcés à employer la manière forte pour me faire taire », a-t-il ajouté.
C’est toutefois le vendredi le 15 juillet qu’il a décidé d’avoir recours aux autorités. « Je recevais ces appels à toute heure. Des appels masqués, ou alors composés dans des cabines téléphoniques », indique-t-il.
L’enquête menée par le syndicaliste et Amnesty International a, à deux reprises, abouti à des changements, notamment à l’usine Candytex à St Pierre. Le syndicaliste avait, en effet, publié sur Internet une série de photos révélant l’état dans lequel se trouvaient les dortoirs. Une semaine plus tard, le directeur de l’usine avait été sommé de reloger ses employés dans des dortoirs plus convenables.
L’usine Esquel Group, située à Mare-Gravier, était aussi dans le collimateur du syndicaliste. En effet après qu’il eut dénoncé les conditions de travail des ouvriers étrangers de cette usine, la maison mère d’Esquel Group avait exigé que le directeur de l’usine mauricienne améliore les conditions de travail de ses employés.
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