Shakti Ramsurrun est accusé d’avoir assassiné sa femme, sa belle-mère et son beau-père le jeudi 24 mai 2012 au Québec. Ses parents sollicitent l’aide de l’Etat afin de leur permettre d’entrer en contact avec l’ancien serveur.
 
Choc et incompréhension. Ce sont les deux sentiments qui animent les proches de Shakti Ramsurrun, à Belle-Mare, depuis cette matinée du samedi 26 mai 2012. Ils ont appris que l’ancien serveur a été inculpé par les autorités canadiennes la veille pour avoir assassiné sa femme, Anne-Katherine Powers, 21 ans, ainsi que ses beaux-parents, Louise Lebœuf, 63 ans et Claude Lévesque, 58 ans, le jeudi 24 mai.

« Nous ignorons les circonstances de ce drame. Notre douleur est d’autant plus grande que nous ne pouvons nous mettre en contact avec Shakti. Nous sollicitons le gouvernement, à travers notre ambassade aux Etats-Unis, pour nous venir en aide », confie le père du suspect, Dayanand Ramsurrun. Car, dit-il, « Nous ne sommes pas une famille aisée ».

Swastika Ramsurrun, la mère de Shakti souligne que rien ne prédisait qu’un drame puisse arriver. « Jeudi, mon fils m’a appelée. Il m’a déclaré que lorsqu’il est rentré à la maison, il a vu le corps de sa femme, celui de belle-mère et celui de son beau-père gisant sans vie et que leur enfant de quinze mois pleurait. Il me confie qu’il a besoin de l’aide et qu’il ne savait pas comment gérer cette situation. Je lui ai alors conseillé de prendre contact avec la police et de fournir des précisions sur son alibi. Depuis, je n’ai pas de ces nouvelles ».

La mère de famille souligne que Shakti et Anne-Katherine vivaient le parfait amour depuis leur première rencontre en 2009. Shakti travaillait comme serveur sur le paquebot sur lequel Anne-Katherine effectuait une croisière.

« Elle a vécu ici pendant deux ans. Elle s’est mariée à Maurice. Elle a accouché d’un garçon ici. Ses parents sont venus rester à Maurice pendant quatre mois. Puis, mon fils est parti au Canada le 1er décembre de l’année dernière. Nous conversions sur Skype. Nous vivons très mal cette situation. Nous n’avons aucune nouvelle de Shakti. Nous avons appris que l’enfant a été confié à l’assistance sociale», poursuit Swastika

Mais il est peu probable que les parents de Shakti puissent avoir un contact direct avec celui-ci par téléphone, a indiqué une source proche de la police de Gatineau à lexpress.mu. 

Lire aussi :