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Trois mois après: le meurtre d’une boutiquière de Riambel élucidé

6 mars 2014, 08:54

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Trois mois après: le meurtre d’une boutiquière de Riambel élucidé

La persévérance et une minutieuse enquête de terrain ont fini par porter leurs fruits. Les équipes de la Criminal Investigation Division de Grand-Bois et de Souillac ont élucidé le meurtre d’une boutiquière Rookmin Heera, 68 ans, retrouvée morte dans l’arrière-boutique le 31 décembre dernier. Elles ont arrêté deux habitants du village voisin de Surinam mardi après-midi. Il s’agirait ainsi d’un vol qui a mal tourné.

 
Le présumé voleur Parmendra Ramdin, dit Vicky, un Maintenance Officer des maisons de jeux Senator, a incriminé Husrut Hussein Mooneer, alias Titon, un opérateur de Thon des Mascareignes. Il a expliqué que tous deux s’étaient rendus sur place vers minuit le 30 décembre. Tandis qu’il faisait le guet, son complice est entré par effraction dans la boutique. Husruth Hussein Mooneer est revenu quelques minutes plus tard avec Rs 5 000, des boîtes de cigarettes, des bijoux ainsi que des cartes téléphoniques. Ils ont partagé l’argent, les cigarettes ainsi que les cartes téléphoniques.
 
C’est le lendemain matin, affirme-t-il, qu’il a appris le décès de la vieille dame. Quand il a voulu avoir des explications de son ami, «linn dir mwa linn bous so labous linn mor», a-t-il souligné aux enquêteurs. À hier soir, mercredi 5 mars, Husruth Hussein Mooneer niait les accusations de Parmendra Ramdin. 
 

Une enquête de longue haleine
 

Au départ, un médecin approché par la famille de la victime avait certifié qu’elle était décédée de causes naturelles. La fille de Rookmin Heera, mariée à un policier, s’est toutefois rendu compte qu’une fenêtre avait été brisée de l’extérieur, que des bijoux, des boîtes de cigarettes, des cartes téléphoniques prépayées ainsi que la recette du jour manquaient. L’autopsie conduite par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait alors confirmé les doutes de la fille de la victime. Celle-ci avait été victime d’un vol qui avait mal tourné : elle avait été asphyxiée lorsque son agresseur a tenté de l’empêcher de crier.
 
Depuis ces trois derniers mois, malgré l’aide de la Major Crimes Investigation Team, les équipes de l’inspecteur Goolaup et des sergents Poinen et Ragonundun ont patiemment réuni des indices pour résoudre cette affaire. Après avoir interrogé les ouvriers bangladais fréquentant la boutique de la victime, elles ont tablé sur les cartes téléphoniques prépayées volées pour remonter jusqu’aux présumés meurtriers. C’est ainsi qu’au cours de cette enquête, les limiers ont mis la main sur un des frères de Husrut Hussein Mooneer. Il a été arrêté pour avoir utilisé une des cartes volées et il a donné le nom de ce dernier.