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Tromelin: les fouilles archéologiques n’affecteraient pas la souveraineté mauricienne sur cette île
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Tromelin: les fouilles archéologiques n’affecteraient pas la souveraineté mauricienne sur cette île
«Il faut séparer la question de souveraineté de l’item des fouilles archéologiques sur Tromelin». C’est la déclaration d’un officiel du ministère des affaires étrangères.
Déclaration faite après avoir lu la lettre envoyée par le Centre de Documentation, de Recherches et de Formation Indianocéaniques (CEDREFI) au ministre Arvin Boolell. Laquelle lettre remet en question le programme de fouilles terrestres du Groupe de Recherche en Archéologie Navale (GRAN) à l’île Tromelin.
Cet officiel du ministère des Affaires étrangères rappelle que le GRAN a entrepris des campagnes de fouilles terrestres dans le cadre du programme «La Route des Esclaves» de l’UNESCO. Il affirme que les premiers travaux à Tromelin ont été effectués uniquement par des archéologues français. Toutefois, pour la deuxième campagne de fouilles, le gouvernement mauricien a demandé au GRAN qu’un Mauricien en fasse partie et cela a été accepté. «Il y a un dialogue entre l’Etat mauricien et l’Etat français. D’autres travaux sont prévus sur Tromelin. A l’avenir, il y aura une collaboration franco-mauricienne», ajoute-t-il.
«Quelle était la pertinence d’envoyer un Mauricien à Tromelin alors que les travaux archéologiques sur l’île étaient terminés?» est une des questions posées par le directeur de CEDREFI, Pynee Chellapermal, dans sa lettre au ministre des Affaires étrangères. Au sein du ministère, on affirme ne pas savoir si c’était à la fin des travaux ou s’il ne s’agissait que du bouchage des fouilles. L’archéologue mauricien dépêché sur les lieux, Yann Von Arnim, serait le seul à pouvoir révéler sa contribution à la deuxième campagne de fouilles terrestres sur Tromelin. Nous avons tenté en vain d’obtenir sa réaction jusqu’ici.
A la question de savoir combien a couté à l’Etat mauricien le déplacement du Dornier 226… pour y déposer l’expert mauricien, notre interlocuteur assure que cet avion de la National Coast Guard devait déjà aller dans «les parages» de Tromelin. Donc, on en aurait profité pour débarquer Yann Von Arnim. De plus, il ne comprend pas pourquoi le CEDREFI veut connaître le coût de ce déplacement. «Même si l’avion n’allait pas dans cette direction, il aurait quand même fallu dépêcher l’expert mauricien par avion, peu importe le coût», poursuit-il.
Cet officiel précise que la cogestion de Tromelin, par les gouvernements mauricien et français, concerne «la gestion de toutes les ressources de l’île et elle entre dans le cadre du développement durable». Il est d’avis que «c’est un premier pas pour trouver une solution à la question de la souveraineté».
Lire aussi: Maurice se fait-elle piéger sur la souveraineté de l’île Tromelin?
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