C’est la guerre ouverte parmi des agents du Parti travailliste (PTr) s’occupant des circonscriptions du Nord. Chacun y va de son lobby pour obtenir une portion des biens de l’État à Trou-aux-Biches, notamment le bâtiment abritant la National Coast Guard(NCG) et l’école primaire Noé Némorin.

Le «bout» de parking alloué au pandit Sungkur pour la construction d’un restaurant  ne serait que le sommet de l’iceberg, disaient des agents travaillistes, eux-mêmes, lors d’une sortie de Navin Ramgoolam à BelAir, jeudi 12 septembre. À Trou-aux-Biches, des agents politiques se bousculent pour obtenir des biens de l’Etat. L’on parle notamment de la délocalisation du poste de la National Coast Guard (NCG) qui est un secret de Polichinelle. Mais les garde-côtes concernés par la chose disent ne pas avoir été avertis, du moins officiellement, d’un quelconque déménagement par leur hiérarchie, qui ellemême dépend du bureau du Premier ministre.

Les locaux de la NCG, situés à côté dudit parking, sont convoités par au moins cinq «grands» agents du Nord. L’un a déjà été sous les feux des projecteurs pour avoir obtenu des biens de l’État dans des conditions «opaques» et cette situation augure une guerre fratricide, selon des agents du PTr.

L’agent ayant déjà bénéficié des largesses de l’État et qui est aussi engagé dans des activités nautiques jetterait tout son poids dans la balance pour obtenir le poste de la NCG. D’autant qu’il travaille à côté. Il aurait initié une campagne depuis des années et dispose d’un plan B depuis peu : que les garde-côtes  soient transférés à l’école primaire de la localité qui serait sur le point de fermer ses portes à cause d’un  nombre limité d’élèves… Il  ne répond plus à son téléphone et l’express s’est rendu à son domicile : il reste confiné à l’intérieur, faisant dire à son fils qu’il est absent…

Les cinq «grands» agents qui lorgnent l’actuel bâtiment de la NCG sis sur la plage publique de Trou-aux-Biches espèrent procéder à la construction d’un établissement hôtelier sur l’emplacement de l’école Noé Némorin, croient savoir leurs camarades amers. Toutefois, les projets concernant cet établissement scolaire ne suscitent pas l’unanimité parmi les agents travaillistes. «Rien n’a encore été décidé pour cette école. Trente élèves la fréquentent. La question de fermeture ne se pose pas», indique-t-on au niveau du ministère de l’Éducation. Dans le village de Trou-aux-Biches, en tout cas, l’inquiétude gagne la plage. Et cette crainte pourrait  également toucher la région de Balaclava, non loin. Ces mêmes agents ont jeté leur dévolu sur la plage Coden, coincée entre l’hôtel Victoria et Le Méridien… 

Vel Moonien & Estelle Bastien