La cohabitation entre initiateurs de nouveaux projets immobiliers et les résidents de la localité où ceux-ci sont implantés est parfois difficile pour ne pas dire tumultueuse. C’est ce qui se passe en ce moment même à Trou-aux-Biches.

Des résidents de la cité EDC protestent contre un des aspects d’un projet de morcellement et qui consiste à aménager une route d’accès qui débouchera à la hauteur d’une jonction formée par les routes Hibiscus et Militaire. « À notre avis, la circulation sur ce tronçon sera préjudiciable à la sérénité et à la sécurité des huit familles habitant à proximité de la route Hibiscus », affirme Jacky Alexandre, un des résidents concernés.

Jacky Alexandre attire l’attention sur les risques d’inondations. « Nous craignons également que des travaux soient réalisés sur des terrains marécageux. Ce qui équivaudrait à une violation des dispositions de la Convention Ramsar concernant la protection des zones humides et dont Maurice est signataire. Nous craignons les risques d’inondation en temps de pluie », soutient-il,

Pour Kian Jhuboo, directeur du groupe Trimétys, à l’origine du projet de morcellement, l’attitude des résidents de la route Hibiscus est tout à fait compréhensible.

« Cela pourrait être la réaction de tout résident qui du jour au lendemain voit s’implanter devant sa porte, un projet de développement. Bien souvent, la peur de l’inconnu n’est qu’une perception. Nous sommes certains que lorsque les travaux prendront fin, les résidents de la route Hibiscus constateront que les craintes qui les habitaient au tout début reposaient sur des perceptions. Nous avons pris toutes les dispositions pour que ce projet ne crée aucun inconvénient aux riverains », dit-il.

Kian Jhuboo affirme que des tests ont été effectués sur la partie du morcellement considérée comme étant marécageux par les résidents. « Les travaux tiennent compte de la topographie du terrain et prévoient un système de canalisation pour une évacuation des eaux pluviales. Nous sommes disposés à rencontre ces résidents », affirme le promoteur.