Ils envisagent d’organiser une manifestation. Les habitants et les membres des forces vives de Trou-d’Eau-Douce déplorent l’état d’un établissement de santé infesté de rats. Cela, au point où les responsables doivent parfois détruire des médicaments contaminés. De plus, le bâtiment est inondé à chaque grain de pluie.

Trop c’est trop ! Les habitants et les membres des forces vives de Trou-d’Eau-Douce en ont ras de bol. Ils envisagent d’organiser une manifestation pour attirer l’attention des autorités sur la présence des rats au dispensaire de leur village et l’état déplorable de cette institution de santé. «Pa possib en 2013 dimun pe enkor viv dan bann kondisyon parey. Sa dispenser la fer nou honte ek ou dir ki nou vilaz enn vilaz touristik», lance Jean-Alain Franchette, le président des forces vives.

Le dispensaire qui est abrité dans un vieux bâtiment est dans un piteux état depuis plusieurs années et il est infesté de rats. Mais durant ces derniers temps, surtout avec les grosses averses et les inondations, la situation a empiré. «Dimun pe nepli kapav servi sa dispenser la ek ban lotorite zot lizie bousse», dit-il en maîtrisant difficilement sa colère. Ce problème avait été soulevé la semaine dernière sur les ondes d’une radio privée.

Le ministre Rajesh Jeetah, un des députés de cette circonscription, qui était intervenu en direct avait avoué qu’il ne savait pas que la situation était si alarmante. Jean Alain Franchette déplore que jusqu’ici personne ne soit venue faire un constat. «Tou ankor parey. Batima la so twa inn fi ni net, linn vinn kuma enn paste. Lor miray ena gro trou ek pena ler ou pa trouv lera pe fer parad. Dimun per pou vin fer tretma isi. Kan lapli fode guete, bizin ploy pantalon marse dan dispensair ban dokter mem amen zot savat ar zot kan zot vin la», déplore le président des forces vives.

«Des fwa ou trouv a koz telma ena lera zot nepli kone kot pou gard ban medikama. Ena boku fini gate tou kumsa telma lera fer ravaz. Eski ban lotorite pan realiz sa ek sirtou tous largen ki Trou-d’eau-Douce contribie la ?» se demande-t-il. Toujours selon le président, ce dispensaire est parfois fréquenté par des touristes en cas d’urgence. Ils sont non seulement surpris par l’état déplorable du dispensaire mais surtout par celui des toilettes. Pour de nombreux habitants, cette situation ne peut plus durer. «Kan tande pe fer proze dispenserr swa pe tande prozet fini approuve mai p ape trouv narine», souligne l’un d’eux.

Il ajoute que les villageois comptent organiser une manifestation de rue si rien n’est fait pour y remédier. «Kit fwa lerla zot pou pran nou kont», souligne cet interlocuteur visiblement hors de lui.