Ajeet Gopal, le président de l’association socioculturelle Kranti, a été libéré sur parole ce lundi 15 mars. Il avait été arrêté en début d’après-midi car il était soupçonné d’avoir perturbé un rassemblement de pentecôtistes, le dimanche 14 mars, à Triolet.

Ajeet Gopal, le président de l’association socioculturelle Kranti, est choqué. Son arrestation serait une erreur, selon lui. «Je n’étais pas sur les lieux de cette manifestation. On essaye de me mettre tout cela sur le dos. J’ai uniquement mis des banderoles pour exprimer mon désaccord avec les conversions d’hindous à d’autres religions. Je n’ai rien avoir avec ceux qui ont manifesté à Triolet ce soir-là», explique le président de Kranti.

La police a procédé à l’arrestation d’Ajeet Gopal en début d’après-midi. Puis, il a été relâché sur parole. Toutefois, il devra comparaître en cour de Pamplemousses le mercredi 17 mars. Il répond d’une accusation provisoire de «damaging property by band.»

Les représentants des mouvements pentecôtistes à Maurice ont, eux, tenu une conférence de presse le lundi 15 mars, à Port-Louis. Juste avant, l’un d’eux, Kevin Permal, a consigné une déposition au Central Criminal Investigation Division (CCID). Il a remis aux enquêteurs de la CCID, des vidéos et des photos, sur lesquelles on peut identifier les semeurs de troubles,.

Le pasteur Kevin Permal, le porte-parole du mouvement pentecôtiste Light Ministries International à Maurice, a déploré les débordements du dimanche 14 mars. «C’est aussi une atteinte à la liberté religieuse. La situation aurait pu dégénérer et si nous avions répondu par la violence. Il ne faut pas négliger que nous étions 3 000 tandis que les semeurs de troubles n’étaient qu’une trentaine. Il aurait pu y avoir des morts», raconte-t-il, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Le Saint Georges.

La presse internationale a été mise au courant de la situation. «Nous avons contacté plusieurs médias étrangers. Il ne faut pas que cela se reproduise. Il y avait plusieurs touristes à notre festival. La star de Bollywood Johnny Lever est, d’ailleurs toujours sous le choc», explique Kevin Permal.