Domanick Murugan (à gauche sur la photo), un Mauricien de 40 ans, détenu depuis le 2 mai en Turquie pour un fossile acheté sur un marché, pourrait obtenir une mise en liberté provisoire ce 29 juillet.

Son cas est actuellement étudié par les autorités turques. Malgré ce développement, les proches du Mauricien continuent à craindre le pire et multiplient les interventions à la télé. Des groupes de soutien ont même été créés sur la toile par le biais de sites communautaires tels que Facebook. Mais pour l’heure, la balle est dans le camp du parquet turc qui devrait normalement se prononcer sur cette affaire ce 29 juillet. Une mise en liberté provisoire est envisageable.

L''''ambassade turque apporte des précisions dans cette affaire à travers leur conseiller politique Engin Solakoglu. Il dit respecter «le chagrin et la souffrance de Martine Murugan et de ses enfants qui sont en train de vivre des jours difficiles. Notre ambassade est en contact régulier avec l''ambassade de la République de Maurice qui suit l''affaire puisqu''il s''agit d''un citoyen Mauricien», explique-t-il.   

 Engin Solakoglu tient aussi à éclaircir certains éléments, dont le «caillou» qui est au cœur du problème. «Cette "pierre" ou "caillou" est en vérité un fragment de frise de bas relief comportant des motifs de plantes dont l''authenticité doit être déterminée par le tribunal à la suite des rapports d''experts», précise-t-il.

Par ailleurs, le conseiller politique évoque également les conditions de détention au centre pénitentiaire où est incarcéré Domanick Murugan. Ses propos diffèrent de ceux rapportés par Martine Murugan et des anciens étrangers qui ont séjourné au pénitentiaire d’Antalya. «On fournit aux détenus et aux condamnés des services conformes aux exigences du Conseil de l''Europe. Le repas est mis à la disposition des hébergés trois fois par jour. Les médecins dans l''établissement dispensent des soins aux détenus et condamnés 24h sur 24h. Depuis son inauguration, aucune émeute ni suicide n''a eu lieu. M. Murugan est hébergé avec deux autres ressortissants étrangers dans une cellule de 3 personnes», fait-il ressortir.