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Un attentat suicide fait 16 morts à Volgograd, en Russie
29 décembre 2013, 06:28
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Un attentat suicide fait 16 morts à Volgograd, en Russie
Un attentat suicide commis par une femme a fait au moins 16 morts dimanche dans une gare de Volgograd, trois jours après une autre attaque commise dans le sud de la Russie, alors que le pays s'apprête à accueillir les Jeux olympiques d'hiver à Sotchi près de cette région.
L'auteur a mis ses explosifs à feu à l'intérieur de la gare, près de l'entrée principale. Des images diffusées par la télévision montrent une immense boule de feu, qui remplit le hall, et de la fumée qui sort de fenêtres brisées.
Le président Vladimir Poutine a ordonné aux forces de l'ordre de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires à la suite de cet attentat, a fait savoir le Kremlin. La police fédérale a précisé que la sécurité serait renforcée dans les gares et les aéroports, avec un plus grand nombre d'agents et de contrôles.
Moins de trois jours après une autre attaque meurtrière à l'explosif à Piatigorsk, l'attentat de Volgograd relance les craintes d'une offensive de la part des islamistes du Nord-Caucase alors que le pays se prépare à accueillir dans moins de six semaines les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, dont l'ouverture aura lieu le 7 février.
Cette station touristique est elle-même située au pied du Grand Caucase, non loin de zones troublées comme la Tchétchénie et le Daguestan, plus au Sud et où la rébellion islamiste du Nord-Caucase est la plus active.
Life News, un site russe proche des agences de sécurité, rapporte que la kamikaze était originaire du Daguestan et s'appelait Oksana Aslanova, et que ses deux maris successifs ont été tués par les forces de sécurité russes, ce que confirme une source policière au Daguestan, citée par l'agence Interfax.
Selon l'agence Interfax, qui cite deux sources proches des services de sécurité, les autorités pensent que l'auteur était un homme qui portait la bombe dans un sac à dos. Pour Life News, la kamikaze était peut-être accompagnée d'un homme portant un sac à dos et d'une autre femme.
Un porte-parole des enquêteurs, cité par Interfax, fait état d'au moins 16 morts, l'auteur de l'attentat compris. Un membre des autorités locales a dressé le même bilan, mais indique que le ou la kamikaze n'a pas été compté.
CONDUITE SUSPECTE
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier qui ait été commis en Russie en dehors du Nord-Caucase depuis le 24 janvier 2011, jour où des insurgés islamistes avaient tué 37 personnes à l'aéroport moscovite de Domodedovo.
En octobre, un attentat suicide commis par une femme a déjà fait sept morts à Volgograd, qui doit accueillir des matches de la Coupe du monde de football en 2018. Le commanditaire présumé, son mari, a été tué par la police en novembre au Daguestan.
Les autorités ont précisé que l'auteur de l'attentat de dimanche avait mis ses explosifs à feu lorsque des policiers ont remarqué sa conduite suspecte et que l'un d'eux s'est approché.
Selon les autorités, le bilan aurait pu être très élevé si elle avait eu le temps de pénétrer davantage dans la gare, car les départs en vue des congés du Nouvel An rendaient la foule plus dense que d'ordinaire dans ce bâtiment, une structure monumentale de style stalinien, où un clocher et des statues imposantes dominent l'entrée principale.
"J'ai entendu l'explosion et je suis vite allé voir ce qui se passait", a déclaré un témoin à la chaîne Rossia-24. "J'ai vu des morceaux de métal tordus, du verre brisé et des corps gisant dans la rue."
Le Comité d'enquête, l'agence fédérale russe d'investigation, a précisé que la bombe était d'une puissance équivalente à au moins 10 kilogrammes de TNT.
Volgograd, l'ancienne Stalingrad, est une ville d'un million d'habitants située à 700 kilomètres environ au nord-est de Sotchi et à plusieurs centaines de kilomètres également des régions musulmanes du Nord-Caucase en proie à des violences séparatistes quasi quotidiennes.
Le chef de l'insurrection islamiste du Nord-Caucase, le Tchétchène Dokou Oumarov, a appelé ses partisans dans une vidéo mise en ligne en juillet à recourir à "la force maximale" pour empêcher le président Vladimir Poutine d'organiser les JO d'hiver.
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