Publicité

Un Australien accusé de trafic de drogue, retenu à Maurice, se plaint dans la presse étrangère

18 mars 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un Australien accusé de trafic de drogue, retenu à Maurice, se plaint dans la presse étrangère

Un ressortissant australien, accusé de complicité d’importation d’héroïne en 2005, se plaint dans la presse internationale. Libéré sous caution en 2006, cela fait quatre ans qu’il attend d’être jugé.

Peter Gray, s’est confié dans les colonnes du journal The Australian. Il y raconte son séjour prolongé à Maurice, qu’il décrit, aujourd’hui, comme «l’enfer au Paradis». L’histoire de cet Australien est digne des scénarios hollywoodiens. En 2005, Peter Gray, qui se présente comme un homme d’affaires australien, prend un vol pour Maurice en provenance de Bangkok. Il raconte que dans l’avion il sympathise avec une «très belle femme», dit-il. Gray lui donne son numéro de téléphone. Il s’attend à ce qu’elle l’appelle, une fois arrivée à Maurice. Mais, voilà la jeune femme en question n’est pas une passagère ordinaire.

Elle est en réalité une mule à la solde d’un cartel de drogue. Elle transportait près de deux kilos d’héroïne dans le double fond de sa valise. La police l’arrête à sa descente d’avion. La présumé trafiquante est vite passée aux aveux. Et dans sa déposition à la police, elle déclare qu’elle ne connaissait qu’une seule personne à Maurice: Peter Gray.

Pendant ce temps, Peter Gray a déjà gagné son bungalow à Pointe aux Canonniers. Il dit ne pas se douter pas que son nom a été cité dans une affaire d’importation d’héroïne. Il raconte être surpris de voir débarquer des officiers de la brigade antidrogue à sa résidence.

La police le conduit aux Casernes centrales pour l’interroger. Mais, Peter Gray à nié son implication dans cette affaire. «J’ai passé 86 jours en isolement avec une lampe halogène allumé 24 heures sur 24. Dormir était devenu impossible. Tout cela a été fait pour me casser mentalement. A la fin, je leur ai supplié de me libérer ou de m’envoyer en prison», raconte-t-il dans les colonnes du journal The Australian.

Peter Gray est, alors, transféré dans une prison de haute sécurité. Il y passera 16 mois. Il est accusé  de complicité d’importation d’héroïne. Toutefois, la liberté sous caution lui est accordée.

Mais, six mois après sa remise en liberté le ministère des affaires étrangères australien annule son passeport. Il se retrouve donc coincé à Maurice. Et le comble, est que son procès est constamment reportée. Le frère de Peter Gray a raconté à The Australian que l’affaire a été reportée à plus d’une vingtaine de reprises. «La dernière fois c’était en février 2010, le témoin de la poursuite ne s’était pas présenté en cour», raconte le frère.

Entre temps, Peter Gray se retrouve coincé à Maurice sans pouvoir travailler. Il survit grâce à l’argent que lui envoi ses proches. Il implore le gouvernement australien d’intervenir en sa faveur pour accélérer le procès. Le procès sera appelé en cour le 6 avril.

Voir le reportage sur Peter Gray: Trapped in Paradise