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Un contrat de Rs 257 M alloué à une compagnie chinoise « black listed » dans plusieurs pays

6 juin 2012, 00:00

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Un contrat de Rs 257 M alloué à une compagnie chinoise « black listed » dans plusieurs pays

Le Central Procurement Board a décidé de faire appel aux services de la firme chinoise Sino Hydro Corporation, pour la construction de la troisième voie menant de Colville-Deverell à Grewals, bien que cette entreprise chinoise soit indésirable dans plusieurs pays.

Malgré toutes les allégations de corruptions qui pèsent sur la compagnie de construction chinoise Sino Hydro Corporation, le Central Procurement Board a préféré faire appel aux services de cette firme. Lors d’une question parlementaire adressée par le député du Mouvement militant mauricien (MMM), Raffick Sorefan a demandé au ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, l’identité de la compagnie ayant obtenu un contrat pour la construction de la troisième voie routière menant de Colville-Deverell à Grewals.

Le député de la circonscription No 15 (La Caverne/Phoenix), voulait également connaître le montant du contrat. Dans sa réponse, Anil Bachoo a indiqué qu’il s’élève à Rs 257 millions.

Le député de l’opposition est alors revenu à la charge en demandant au ministre s’il était au courant du « track record » de cette firme qui, selon Raffick Sorefan, serait « black listed » dans plusieurs pays. Notamment, la Malaisie, l’Inde ou encore en Afrique. De plus, le député du MMM a déclaré que cette compagnie fait actuellement l’objet de graves allégations de corruption.

En guise de réponse, le ministre des Infrastructures publiques a expliqué que son ministère n’est nullement impliqué dans ce choix. « Cet exercice de sélection, n’engage que le Central Procurement Board », a-t-il dit. Il faut souligner que le ministre n’a pas réfuté les propos du député.

Anil Bachoo a cependant informé l’hémicycle que la firme Sino Hydro Corporation a été la firme à avoir proposé la meilleure offre, meilleure que la société Colas. C’est alors que sur un ton amusé, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a lancé : « Cette fois-ci tu n’as rien pu faire pour Colas ? » Il faut souligner que Paul Bérenger s’était déjà interrogé sur le montant de fonds publics payés à la firme française Colas pour des travaux d’infrastructures.

Toujours lors de cette même question parlementaire, le député du Mouvement socialiste militant Pravind Jugnauth a demandé au ministre s’il comptait initier une enquête interne sur la compagnie chinoise. « Je n’en ai pas le droit », a répondu le ministre.