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Un discours bien sous tous les rapports pour le président de la République

26 décembre 2009, 00:00

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Un discours bien sous tous les rapports pour le président de la République

De l’hommage à James-Burty David à la solennelle inquiétude sur le changement climatique, sir Anerood Jugnauth n’a oublié aucun des thèmes majeurs de l’année 2009 pour son discours de fin d’année.

Sir Anerood Jugnauth a ainsi, d’emblée, voulu rendre hommage à James-Burty David dans son discours, prononcé le 25 décembre au soir. Un homme qui, pour lui, «a travaillé pendant longtemps pour le pays.»

Après l’hommage au confrère politique, il y a l’inévitable référence à la crise économique qui a marqué l’année 2009. A ce chapitre, le président de la République se réjouit que le gouvernement et le secteur privé ont su préserver le pays des houles envahissantes d’une mer destructrice. Car, Maurice a su tirer son épingle du jeu. «Tous les pays sans exception ont souffert, dans une certaine mesure, de cette crise», rappelle-t-il. A Maurice, les industries portées vers l’exportation en ont souffert. De même, les emplois ont été menacés. Mais, pour sir Anerood Jugnauth, tous les partenaires ont su assumer leur responsabilité. A ce stade, il estime que 2010 devrait être meilleur que 2009.

«Le développement du pays» demeure la principale préoccupation de celui qui est connu comme «le père du développement économique.» Une façon d’interpréter toujours et jusqu’au bout son rôle.

Mais un père se doit aussi de rappeler sa responsabilité à chacun. D’où ce rappel à l’effet que la prospérité et le progrès n’ont de sens que lorsque «la richesse est partagée.» Le plaidoyer se fait en faveur de la justice sociale. Il est question de bâtir «une nation exemplaire.»

La responsabilité de l’Etat est énorme. Sir Anerood Jugnauth est satisfait que tous les gouvernements depuis l’indépendance se soient souciés de ceux qui se retrouvent au bas de l’échelle. Ce qui a permis d’éviter «une crise sociale.» Une gestion du pays qui nous permet aussi, en voyant ce qui s’est passé ailleurs, d’être fiers de notre parcours.

Il y a des raisons d’être satisfaits. Mais, il y a aussi des défis à relever. A cet effet, sir Anerood Jugnauth cite les cas de violence contre les femmes et les enfants, la toxicomanie, la criminalité, la course à l’argent facile… Le président de la République souligne qu’il ne suffit pas, en ce sens, que de durcir les lois. Chacun doit assumer ses responsabilités, dira-t-il. Il plaide également pour que des études scientifiques soient faites pour mieux comprendre ces fléaux. «Le gouvernement, le secteur privé, les ONG et les intellectuels se doivent de s’engager dans une croisade nationale contre ces fléaux», martèle-t-il.

On n’est pas président de la République si on ne dénonce pas le communalisme. Sir Anerood Jugnauth insiste sur le fait que c’est l’harmonie qui fait la force de la nation mauricienne. «Aucune nation ne progresse sans la paix», témoigne-t-il.

Mais avant d’avoir cette paix, il faut se soucier de l’environnement dans lequel on vit. Le président de la République fait, dès lors, son plaidoyer pour un monde qui va combattre le réchauffement climatique. C’est une affaire de responsabilité individuelle et collective. Sir Anerood Jugnauth veut ainsi d’une volonté nouvelle pour protéger la planète.

Le président de la République n’oublie pas non plus les jeunes. Il souhaite qu’ils soient responsables dans cette entreprise pour sauver la planète d’autant plus que ce sont eux qui vont hériter de la planète de demain.

Les bonnes intentions émises, sir Anerood Jugnauth revient aux choses pratiques. Il veut ainsi qu’en 2010, année des législatives, qu’il y ait «une campagne propre et saine.»

Sir Anerood Jugnauth n’aura rien oublié dans son discours à la nation. Il distribue des bons points au gouvernement et au secteur privé et au gouvernement. Mais, il ne rate pas l’occasion d’insister sur le fait qu’il y a d’énormes défis à surmonter…