Atmaram Rama se trouve dans de beaux draps. Ce jeudi 18 décembre, le magistrat l’a condamné à quatre ans de prison pour attouchements sur une de ses élèves.

Atmaram Rama était l’enseignant, le prêtre et aussi un confident pour la fillette alors âgée de 11 ans. Mais, il a abusé d’elle pendant plus de cinq mois. Et ce n’est qu’en avril 2004 que la jeune fille a eu le courage de rompre le silence. Aujourd’hui justice est faite. Le magistrat Pritviraj Fekna, siégeant en Cour intermédiaire, l’a trouvé coupable d’abus sexuels sur la personne de cette fillette.

Tout commence en 2003, la mère de la jeune fille s’était rendue à l’école pour qu’elle soit dispensée de cours de marathi. Car la jeune fille n’était pas douée pour cette matière. En sortant du bureau du proviseur, elle rencontre Atmaram Rama, enseignant de marathi. Et,  en bon samaritain, ce dernier lui propose de donner des cours particuliers à sa fille. Ce sera le début du cauchemar pour cette dernière. Ce supplice durera cinq mois au cours desquels la jeune fille sera victime de divers attouchements.

Pour acheter le silence de la jeune fille, Atmaram Rama lui donna de l’argent à plusieurs reprises et lui infligeait également des punitions très sévères pour l’empêcher de le dénoncer. Mais, un an plus tard, la mère de la jeune fille entend des rumeurs au sujet de l’enseignant en question. Sans hésiter, elle commence à interroger sa fille. Cette dernière craque et finit par lui confier les atrocités qu’elle a subies lors de ses cours particuliers. Elle décide alors d’amener sa fille au poste de police où elle effectue une déposition contre l’enseignant.

Dans sa défense, l’accusé a déclaré à la Cour qu’il est un homme marié et père de trois enfants et qu’il n’aurait pas pu commettre un tel acte. Il a aussi ajouté qu’il est un prêtre  qui officie lors des cérémonies religieuses. Il nie les accusations portées à son encontre et avance qu’il a été victime d’un complot visant à nuire à sa réputation.

Mais la version de l’accusé n’a point convaincu le magistrat Pritviraj Fekna. Dans son jugement, ce dernier affirme que l’accusé a trahi la confiance que la petite fille et sa mère ont placée en lui. Il explique aussi que ces attouchements ont laissé des séquelles psychologiques durables chez la victime et que les performances académiques de cette dernière se sont détériorées depuis qu’elle a été abusée.