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Un Front Commun contre l’avortement demande à rencontrer les parlementaires

14 septembre 2011, 00:00

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Un Front Commun contre l’avortement demande à rencontrer les parlementaires

Un Front Commun contre l’avortement s’est constitué. Ses membres demandent à rencontrer les parlementaires pour faire part de leur prise de position.

La Muslim Ladies Council, le Muslim Youth Federation, le Mouvement Aide à la Maternité (MAM), le Père Jean-Maurice Labour et le Dr François Yip se sont regroupés pour constituer  du Front Commun contre l’Avortement. Les porte-parole de ce front ont rencontré la presse, ce mercredi 14 septembre.

« Nous demandons à rencontrer les élus mauriciens pour leur faire part de notre opposition à l’avortement », a déclaré Mariam Goodur, la présidente du Muslim Ladies Council.  

Elle réclame cette rencontre afin de convaincre les députés à ne pas voter une loi dépénalisant l’avortement.
« Nos parlementaires seront prochainement appelés à faire part de leurs positions sur l’avortement aux Nations Unies, en octobre, nous devons les dissuader à voter en faveur d’une telle action», a poursuivi Mariam Goodur.

Elle déclare avoir constaté, à travers plusieurs sondages effectués par les médias, que la majorité des Mauriciens est contre la légalisation dépénalisant l’avortement.

« Les parlementaires représentent la voix du peuple, ils doivent ainsi aller dans la même direction que la nation mauricienne », a-t-elle indiqué.

Le Père Maurice Labour a pour sa part déclaré que l’avortement n’a rien à voir avec un droit, « comme veulent faire accroire certaines personnes. La femme a droit à un bon logement social, elle a droit d’élever son enfant décemment, mais elle n’a en revanche pas droit de prendre la vie à un être qui grandit en elle », soutient le prêtre. Il a également fait une virulente sortie contre les personnes qui demandent aux religieux de se dissocier du débat sur l’avortement. « L’île Maurice est un état démocratique, et tout le monde a droit à la parole, et l’église a aussi son mot à dire, car il s’agit là de la vie humaine »,  ajoute-t-il.

Le Dr François Yip a, lui, expliqué que lorsqu’une femme qui s’est fait violée décide d’avoir recours à l’avortement, « cela ne l’aidera pas à se sentir mieux, décider de légaliser l’avortement en avançant des prétextes comme le viol ou l’inceste n’est pas censé »,  souligne-t-il.

Le conseiller municipal de Port-Louis, Bashir Nazeer, pour sa part, lance un appel aux mauriciens pour qu’ils se mobilisent contre l’avortement, « informez vos proches et voisins il ne faut pas que cette loi soit adoptée »,  dit-il.