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Un front commun des commerçants s’organise face aux marchands ambulants

11 juillet 2012, 00:00

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Un front commun des commerçants s’organise face aux marchands ambulants

Ce front commun en a assez que les autorités tolèrent davantage les marchands ambulants. Il prévoit des actions de désobéissance civile et de ne pas renouveler leurs permis d’opération. Il veut même fermer boutique et opérer dans la rue.

Las de l’incapacité des autorités à trouver une solution entre les droits des commerçants et ceux des marchands ambulants, les premiers ont décidé de lancer le Front Commun des Commerçants de l’île Maurice. Ce, dans le but de défendre leurs intérêts.

Ce mouvement a tenu sa première rencontre avec la presse dans la matinée du mercredi 11 juillet 2012 à Port-Louis. L’une de principales décisions consiste à fermer boutique et d’opérer à même les rues. Les commerçants entendent faire comme les marchands ambulants si d’ici fin décembre 2012 si aucune solution durable n’est trouvée face à ce problème.

D’autres types d’action sont envisagés. D’abord, encourager les associations de commerçants à avoir recours à la Cour suprême en vue d’obtenir des jugements spécifiques. L’objectif étant de contraindre les autorités à assumer pleinement leurs responsabilités telles qu’elles sont définies dans les textes de loi.

Il est aussi question d’actions de désobéissance civile et de suspendre toute coopération avec les autorités. Surtout municipales. Le fait que les collectivités locales permettent aux marchands ambulants d’opérer dans la rue équivaut à une rupture de contrat, selon les commerçants. Ils estiment qu’ils ne vont pas renouveler leurs permis d’opérations.

« Trop, c’est trop, » a lancé Raj Appadu, président du Front. « Nous avons regroupé tous les opérateurs des villes. Notre  objectif par la suite  sera de sensibiliser les commerçants des régions rurales à se joindre à notre organisation ».

Tour à tour, Toolsy Boyjoo de Rose-Hill, Veerasawmy Renghen, Sulleman Manjoo, Jean-Pierre Ng de Quatre-Bornes, Kumar Soorjonowa représentant de la Plaines Wilhems Market Traders Association de Rose-Hill, Isoop Soobadar de la Market Traders Association de Port-Louis, ont exposé les problèmes auxquels ils font face.

« Nous sommes fatigués et dégoûtés » soutient Toolsy Boyjoo, commerçant de Rose-Hill.

Isoop Soobadar se dit très insatisfait de la performance du service de police aux environs du Marché central. « J’invite le Commissaire de police à muter tous les effectifs qui sont en service au niveau du Marché central ». « Si la situation perdure, certains commerçants auront du mal à honorer leur engagement à l’égard de leurs employés qui approchent l’âge de la retraite », déclare de son côté Sulleman Manjoo.

La liste des problèmes soulevés par les commerçants est longue. Ils déplorent le refus des autorités de respecter les jugements dans lesquels ils ont obtenu gain de cause devant la Cour Suprême, entre autres. Il y a aussi le non-respect de la limite que les marchands ambulants doivent respecter autour des marchés.