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Un Mauricien réconcilie une famille américaine avec le souvenir d’un aviateur de la Seconde Guerre
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Un Mauricien réconcilie une famille américaine avec le souvenir d’un aviateur de la Seconde Guerre
Un cliché de son grand-père faisant un salut à un pilote de l’US Air Force l’a conduit en Normandie. Philippe Mourand, un Mauricien qui a vécu en France, affirme avoir mené un vrai travail de détective pour retrouver la famille de l’aviateur capturé par les Allemands en région parisienne il y a soixante-sept ans. 
Une photo de 1944 retrouvée au fond d’un tiroir, dit  Philippe Mourand, lui a permis de réconcilier une famille américaine avec le souvenir d’un des leurs, un pilote fait prisonnier par les soldats allemands durant la Seconde Guerre mondiale dans la France occupée. Philippe Mourand, un Mauricien né de parents français,  affirme avoir mené un vrai travail de détective pour remonter jusqu’à cette famille et a fini par effectuer un pèlerinage avec celle-ci  durant la deuxième semaine d’avril, en Normandie, histoire de refaire le parcours du prisonnier. 
L’habitant de Quatre-Bornes déclare avoir longtemps entendu parler de la capture de l’aviateur. « Mon grand-père avait  fait un salut militaire à l’Américain sur la place de l’Etoile, à Elizabethville, près d’Aubergenville, en région parisienne, narguant par la même occasion les hommes d’Hitler », affirme-t-il.
Ce récit faisait partie du folklore familial de Philippe Mourand. « Mon père avait  huit ans au moment des faits. Puis un jour, je suis tombé sur le cliché en noir et blanc », ajoute Philippe Mourand. Il avance que grâce à l’aide de deux historiens, il a pu identifier le sergent James Mellody Jnr.
Selon la version du Mauricien, fin juin, début juillet 1944, le bombardier B-26 du Texan s’écrase  à quelque 8 kilomètres dans un champ à Elizabethville. James Mellody  saute en parachute et finit sa course sur un arbre. Six soldats allemands lui réservent  un comité d’accueil et,  alors qu’il remonte la place de l’Etoile, dans cette commune, il est salué par le grand-père de Philippe Mourand. Cet  instant a été immortalisé sur photo mais le cliché a fini dans un tiroir.
Philippe Mourand déclare,  toutefois, avoir appris que l’aviateur est mort  en 2004. Jim, son fils, a toutefois décidé de venir le rencontrer à Paris pour obtenir ce document. De Royse City, près de Dallas, il lui a donné rendez-vous dans un terminal de l’aéroport de Roissy.
Jim Mellody est venu avec sa famille pour refaire le parcours de son père, celui-ci n’ayant jamais voulu parler de cette étape  de sa vie où il était parti en mission pour libérer la France du joug nazi. Il aura passé près de trois cent jours dans un camp avant de regagner le Texas. 
Avec les Mellody, Philippe Mourand est parti sur les traces du sergent de l’US Air Force. Le petit groupe a pu retrouver des témoins. Mais ils ont buté sur un os : nul ne sait où il avait  été emprisonné.
Toute cette histoire a déjà été reprise par le quotidien français Le Parisien ainsi que le Dallas News, une publication texane tirée à 373 000 exemplaires. Suite à la publication de cet article dans ce journal, les Mellody ont été submergés d’appels et l’une de ses personnes leur a demandé de remettre à Philippe Mourand une pièce de 50 cents datant de 1944.
« Je n’ai fait ce travail que pour rendre hommage à ces héros qui se sont battus pour libérer le monde du nazisme et célébrer avec les Américains l’intense bonheur de la libération », confie Philippe Mourand à lexpress.mu. Pour lui, une seule question le taraude : que serait devenue la minuscule île Maurice si les nazis ainsi que les nationalistes japonais avaient gagné la Seconde Guerre ?
Ce qui était en quelque sorte un récit du folklore familial s’est transformé en une belle histoire d’amitié entre deux peuples pour lui. Il rentre incessamment au pays, la vie devant prendre son cours normal.
 
 
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