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Un millier de soldats français en Centrafrique
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Un millier de soldats français en Centrafrique
Un millier de soldats français seront présents en Centrafrique pour appuyer ce pays «en voie d’effondrement» pendant environ six mois, a déclaré ce mardi 26 novembre Jean-Yves Le Drian.
Le ministre de la Défense a précisé que le renforcement du contingent français, actuellement de 400 hommes, se ferait sous l’égide des Nations Unies, via une résolution qui permettra à la France d’intervenir aux côtés d’une force africaine.
«La France appuiera cette mission africaine de l’ordre d’un millier de soldats», a-t-il dit sur Europe 1, sans préciser si ce chiffre représentait les renforts prévus ou le contingent total après renforcement.
Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a déclaré lundi que la France allait tripler son contingent militaire dans ce pays, en envoyant 800 soldats supplémentaires qui porteront le contingent à 1.200 hommes.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré pour sa part que ce chiffre «faisait sens», tout en rappelant que la France interviendrait après le vote de la résolution aux Nations Unies, attendu la semaine prochaine.
«Dès lors que nous aurons cette autorisation par la communauté internationale (.. ), nous procéderons à un renforcement de notre présence. Nous annoncerons les modalités le moment venu», a-t-il déclaré sur France Culture. Il a rappelé que l’intervention de la France porterait sur quatre domaines : la sécurité, l’humanitaire, la transition politique et le développement économique.
Jean-Yves Le Drian a ajouté que l’intervention en Centrafrique serait brève, très différente de l’opération Serval au Mali.
«C’est de l’ordre de six mois à peu près», a-t-il dit, précisant que le calendrier serait déterminé par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Laurent Fabius a souligné que la situation en Centrafrique représentait un risque d’implosion pour l’ensemble de l’Afrique centrale.
«Il y a un risque d’implosion dans tous les domaines qui est absolument massif», a dit le chef de la diplomatie française, interrogé sur une situation que certains estiment pré-génocidaire.
«Jusqu’à présent, cela ne concernait, et c’était déjà trop, que les Centrafricains, et aujourd’hui si le vide et l’implosion s’installent, cela va concerner tous les pays de la région, c’est-à-dire le Tchad, les Soudans, le Congo, le Cameroun», a-t-il ajouté.
La République centrafricaine a sombré dans le chaos depuis que les rebelles de la Séléka (Coalition) ont évincé le président François Bozizé en mars dernier.
Selon le département d’Etat américain, la violence a fait près de 400.000 déplacés dans le pays et 68.000 réfugiés dans les pays voisins depuis que le chef de la Séléka et président par intérim, Michel Djotodia, a perdu le contrôle de sa coalition de chefs de guerre.
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