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Un tribunal international proposé pour juger les pirates somaliens

25 août 2010, 20:00

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Le problème de la piraterie dans l’océan indien, et plus particulièrement au large des côtes somaliennes, est à l’étude au niveau du conseil de sécurité des Nations Unies actuellement.

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, au cours de ces dernières semaines, a multiplié ses déclarations concernant ce problème dans tous les forums internationaux auxquels il a participé. Ce fut le cas lors de la dernière réunion des chefs d’Etat de la SADC (Southern African Development Community).

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban ki-Moon, a proposé une série d’options au conseil de sécurité de l’ONU pour contrer le problème de la piraterie dans la région. L’institution d’un tribunal spécial international pour les pirates somaliens est l’une des solutions envisagées.

L’un des problèmes notés dans la lutte contre les pirates somaliens est la difficulté de traduire ces derniers en justice. La semaine dernière, six Somaliens jugés aux Etats-Unis pour piraterie ont du être acquittés car la défense n’a pas pu prouver que les actes qui leur étaient reprochés correspondent à la définition de piraterie sous les lois américaines.

Les avocats des pirates ont en effet plaidé que ces derniers n’ont pas pris les commandes et volé le bateau lui-même. Ce qui ne les qualifie pas comme pirates.

Au cours des sept derniers mois, il y a eu selon l’ONU 139 incidents impliquant des pirates somaliens. Trente bateaux ont été détournés, 17 navires et 450 marins sont actuellement détenus comme otages par les pirates.

Outre la proposition d’un tribunal spécial international pour les pirates, d’autres variantes ont été proposées comme la création d’une « cour somalienne » appliquant les lois somaliennes dans un autre pays de la région ou la création d’un tribunal sous l’égide de l’Union Africaine.

A un certain moment il avait question que les pirates somaliens pourraient être détenus à Maurice. Pour le pays le problème de la piraterie est, outre un problème de sécurité régionale, aussi un problème économique.

Les bateaux transportant des marchandises vers Maurice doivent soit faire un détour ou payer des primes d’assurance plus élevée ou faire les frais des deux options à la fois. Ce qui renchérit le coût du fret et donc des marchandises à destination de Maurice.

Récemment le Kenya se plaignait des difficultés à exporter ses cabris vers Maurice qui est un important acheteur. Maurice a sollicité et obtenu l’assistance de la marine indienne pour patrouiller l’océan indien.

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