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Une centaine de Mauriciennes dans des clips sur Internet… à leur insu

9 septembre 2013, 16:07

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Une centaine de Mauriciennes dans des clips sur Internet… à leur insu

Elles sont mineures ou mariées. Des dizaines de photos de jeunes Mauriciennes, en bikini, apparaissent dans des vidéos diffusées sur Internet. Le hic, c’est qu’aucune d’entre elles n’aurait donné son aval pour ce faire…

 

Le nom est évocateur : Sexy Mauritius. Cette compilation de deux vidéos, visible depuis mardi soir sur YouTube et Facebook, donne des sueurs froides à une centaine de Mauriciennes. Pour cause, elles ont eu la désagréable surprise de découvrir que des photos d’elles, en bikini, y apparaissent…

 

Dans les clips, qui durent entre 10 et 15 minutes, l’on voit ainsi défiler des dizaines de photos de jeunes Mauriciennes, dont des mineures. Celles d’une ancienne Miss Mauritius ainsi que celles d’une femme mariée, qui se prélasse dans une piscine, y figurent également. Alors que l’on reconnaît, en toile de fond, des paysages bien de chez nous…

 

Le réalisateur se fait appeler Antish. Ce dernier se fait par ailleurs copieusement insulter sur sa page YouTube. «Je porterai plainte contre toi», écrit une des jeunes filles dont les photos ont été utilisées à son insu. «Ma page Facebook est privée. Il y a très peu de gens qui ont accès à mes photos. Si d’ici demain, il n’enlève pas la vidéo, je porterai plainte», a déclaré une des victimes à l’express.

 

Sollicitée pour une réaction, la police affirme, de son côté, qu’il suffit qu’une des personnes lésées porte plainte pour que la Cyber Crime Unit initie une enquête afin de traquer le réalisateur. Un préposé de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) explique, quant à lui, que les victimes doivent faire part de leurs doléances par écrit afin que l’organisme puisse demander à la police d’ouvrir une enquête.

 

«Le réalisateur de ces vidéos n’a pas le droit d’exposer la vie privée de ces personnes en public. Et Internet est considéré comme un domaine public puisque c’est un support universel auquel tout le monde à accès», renchérit Ashok Radhakissoon, l’ancien directeur de l’ICTA. «Il y a aussi la question du droit d’accès à l’image. Il a utilisé des photos sans leur permission.» Et de préciser qu’il est illégal d’utiliser la photo d’une personne, seule ou dans un groupe, sans sa permission. La police peut dès lors poursuivre les contrevenants sous l’ICTA Act, s’ils ont utilisé quelque outil informatique pour porter préjudice à quelqu’un d’autre.