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Une série de noyades assombrit le début d’année
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Une série de noyades assombrit le début d’année

Samuel Anthony, Martine Bellerose, Josian Kell, Jocelyn de Lapeyre, Catherine Jeanine Gaworski… Tous ont péri noyés en l’espace d’une semaine en ce début d’année. Anéantis, leurs proches peinent à faire leur deuil, se demandant inlassablement comment un tel drame a pu se produire. Entre larmes et incompréhensions, ils témoignent.
Sa tante Rosemay le décrit comme un «enfant de la mer, qui avait une joie de vivre débordante». Les parents de Samuel Anthony peinent, eux, à évoquer ne serait-ce que son prénom. Agé de 9 ans, l'enfant est mort noyé à Baie-du-Tombeau le samedi 4 janvier. Pour faire face à la douleur, ces habitants de Le Hochet, Terre-Rouge, ont choisi de se murer dans le silence. Mais les interrogations se bousculent: que s’est-il réellement passé ? S’agit-il d’un accident ? D’un jeu d’enfant qui a mal tourné ? Des questions qui restent sans réponses.
Toujours sous le choc, Rosemay confie qu’ils avaient prévu d’aller à la plage ce jour-là. Ils attendaient Samuel qui n’est jamais rentré. «Ne le voyant pas revenir, Jessica est allée le chercher chez un voisin. Il n’y avait personne. Elle a commencé à paniquer et à chercher partout avant de tomber sur deux amis de son fils», explique la tante.
Selon elle, les deux enfants auraient commencé par dire que Samuel n’était pas avec eux. «Un autre membre de la famille a aussi interrogé les deux enfants qui ont déclaré qu’ils étaient partis lancer des cerfs-volants et que Samuel n’était pas avec eux. Mais ils ont changé de version après et ont avoué qu’ils étaient tous partis à la plage, à vélo, et que Samuel s’était retrouvé en difficulté dans l’eau. Pris de panique, ils se sont enfuis et auraient caché sa bicyclette sur un terrain en friche. Mais la bicyclette est jusqu’à présent introuvable.»
Martine Bellerose, 31 ans, travaillait comme Reservation Officer au Riveli Resorts aux Maldives. Et après une dure journée de travail, elle voulait se détendre un peu. Mais les choses ont viré au drame pour cette habitante de Bel-Air qui s’est noyée alors qu’elle nageait en compagnie d’une autre Mauricienne le lundi 6 janvier. Sa dépouille devrait rentrer au pays demain, lundi 13 janvier, et ses funérailles devraient avoir lieu le lendemain.
Les parents de la jeune femme, Urbain, 54 ans, et Maryse, 55 ans ainsi que ses deux frères Didier et Yannick, sont anéantis par le chagrin. «C’est une collègue, qui est également mauricienne, qui nous a fait part de la terrible nouvelle. Cette habitante de Sébastopol nous a dit qu’elles nageaient ensemble lorsque Martine s’est noyée. Ma fille est la seule à savoir ce qui s’est passé»,explique Urbain. «Li tou selkone kinn ariv li. Ma fille habitait à l’hôtel et avait pour habitude de nager après son service», ajoute Maryse.
Jocelyn de Lapeyre, établi au Canada, était retourné à Maurice, où il a retrouvé sa famille, pour des vacances de rêve. Pour marquer comme il se doit ce moment de bonheur, ils s’étaient tous réunis pour une belle fête. Mais lors d’une sortie à la plage de Péreybère, le mercredi 8 janvier, Jocelyn de Lapeyre, âgé de 66 ans, s’est retrouvé en difficulté en mer. Son corps a par la suite été repêché dans l’après-midi.
Sa famille est sous le choc depuis l’annonce de son décès. Ses deux fils, qui étaient rentrés au Canada après les célébrations de Noël, ont dû reprendre l’avion pour venir assister aux funérailles de leur père, prévues aujourd’hui, dimanche 12 janvier.
Natacha François se retrouve, elle, veuve avec un enfant de 1 an à sa charge. Son compagnon Josian Kell, 32 ans, s’est noyé dans le lagon de Blue-Bay le 4 janvier. Ils s'y étaient rendus dans le cadre des festivités du Nouvel an. Le jeune homme était parti plonger vers 13 heures. «Il nous a dit qu’il allait plonger dans le parc marin pour rod enn poisson et qu’il allait revenir dans 5 minutes. Il s’est jeté à l’eau en précisant qu’il allait prendre son premier verre à son retour en compagnie de ma soeur qui devait nous rejoindre. On ne l’a plus revu depuis», confie Natacha. «Nous avons passé la nuit sur la plage pour le chercher, en vain. Ce sont les plongeurs de la police qui ont repêché son corps alors que le soleil venait à peine de se lever.»
Catherine Jeanine Gaworski, 49 ans, avait quitté la France pour venir à Maurice. Et elle n’aurait pas tardé à se jeter à la mer pour se donner la mort. Son corps a été repêché dans le lagon à Palmar le mardi 7 janvier. Les enquêteurs ont retrouvé une note, laissée dans sa chambre d’hôtel, dans laquelle elle explique les raisons de son acte irréparable. Elle souffrirait d’une grave maladie qui lui minait l’existence.
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