L’élection à l’Union des étudiants, à l’université de Maurice, a, une nouvelle fois, été ponctuée par des impondérables.

En effet, le campus de Réduit a vécu, le jeudi 29 octobre, les dernières heures d’une élection tendue où il y a même eu des bagarres.

Le résultat des élections des membres de l’Union des étudiants sera, quant à lui, connu ce 30 octobre.

Intimidation, menaces, provocations… C’est dans cette ambiance que s’est passé le dernier jour de vote à l’élection des membres de l’Union des étudiants de l’Université de Maurice. Election qui a débuté le mercredi 28 octobre.

Une bagarre a ainsi éclaté entre à 17h, impliquant l’United Students et le Student Front, les deux partis qui briguent les sièges de l’Union des étudiants. La sécurité du campus a dû intervenir pour calmer les esprits. «Ils nous ont dit qu’ils reviendront nous tabasser, ce 30 octobre», explique un partisan de l’US, ancien même de l’Union des étudiants.
 
Cette situation décrit l’atmosphère tendue dans laquelle se déroulent les élections. Pourtant, l’ambiance était bon enfant en début de matinée. Les discours des deux partis ne faisaient ni mention de fêtes gratuites où encore de promesses farfelues. Les débats étaient davantage axés sur le bien-être des étudiants, de meilleurs services à la librairie et la solidarité entre étudiants. «Avancer ensemble main dans la main», «Unis pour faire la différence»…, sont les slogans utilisés par les deux groupes.
 
Mais les choses se sont gâtées en fin d’après-midi. «Nous retournions d’un match de football quand on a été accostés par un groupe du Student Front qui ont commencé à nous insulter. Puis nous en sommes venus aux mains», explique notre interlocuteur.

Toutefois, du côté des SF, c’est un tout autre discours. Selon des partisans de ce groupe qui étaient sur le campus de Réduit, les événements se seraient déroulés d’une toute autre façon. Ils avancent que ce sont les partisans de l’UF qui seraient l’instigateurs des bagarres qui ont eu lieu en fin d’après-midi.
 
Cette journée du 30 octobre, jour du décompte des votes, s’annonce houleuse.

On retiendra surtout que le piètre spectacle qu’offrent nos jeunes universitaires témoigne de l’incapacité d’un pays de proposer un débat politique qui ne se conjugue pas avec violence et sectarisme…