Accueil mitigé pour le projet pilote des cours du soir à l’université de Maurice. Le Professeur Morgan chancelier de l’université pose ses conditions et revendique son autonomie de gestion.

L’annonce d’un projet pilote des cours du soir à l’université de Maurice par le ministre de l’Education tertiaire et de la Recherche, Rajesh Jeetah n’a pas laissé insensible la direction du campus à Réduit. La première réaction est venue du chancelier en personne.

Le Professeur Conrad Morgan a tenu, d’emblée, à souligner que l’université de Maurice un organisme indépendant avec un conseil qui décide de l’utilisation de ses ressources « L’université fonctionne avec des fonds publics et il est de son devoir de décider de leur bonne utilisation », dit-il.
 
La direction de l''''université reconnaît que le projet de cours du soir est une bonne chose, car cela permettrait à ceux qui ont une activité professionnelle de trouver du temps pour les études après leurs heures de travail. Toutefois, le chancelier de l’université de Maurice pense qu’il est très important d’avoir un bon financement pour mener le projet à bon port. Il n’a pas manqué de réclamer des mesures sécurité et la disponibilité des moyens de transport.

Le Professeur Morgan a expliqué que pour assurer des cours du soir, toute une organisation doit être mise en place. Outre les mesures de sécurité et la disponibilité du transport, il faudra assurer les services de la bibliothèque et des espaces conviviaux, comme la cantine.  Il faudra également recruter du personnel supplémentaire tant au niveau des conférenciers que des opérationnels. Tout cela nécessitera des fonds additionnels qui doivent être quantifiés, dit-on à l’université.
 
Le Professeur Conrad Morgan s’interroge toujours sur la faisabilité du projet :  « Les étudiants, seront-ils disposés à venir suivre des cours au sein de l’université le soir, si toutes les conditions pour un environnement propice aux études ne sont pas réunies? » , se demande-t-il.

Amedee Moonisamy & Kalei Lutchmanen