Camouflet de taille pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Rajesh Jeetah. Alors qu’il voulait en finir avec l’University of Mauritius (UoM) Trust, la légalité de cette institution n’est désormais plus discutable. C’est ce que révèle l’étude du conseiller du Premier ministre, Dev Manraj.

Ainsi la prochaine étape sera la promulgation de l’amendement à l’UoM Act de 1971, inclus dans l’Economic and Financial Measures (Miscellaneous Provisions) Bill et qui a été voté le mardi 18 décembre, par l’Assemblée nationale. Ce changement dans la loi permettra l’accréditation des cours dispensés par le Trust, dès l’année prochaine. Ce qui met fin à une polémique qui traîne depuis presque trois mois.

Ce développement intervient suite à la recommandation de Dev Manraj dans son special report soumis au Premier ministre, vers fin novembre. Navin Ramgoolam l’avait nommé Visitor à l’université de Maurice (UoM).
Rajesh Jeetah avait exprimé son intention de fermer l’UoM Trust. Créé en 2006, le Trust qui regroupe près de 300 étudiants, devait à l’origine générer des fonds au profit de l’UoM.

Le ministre de l’Education supérieure s’appuyait sur le fait que le Statutory Body Act en 2009 interdit à toute institution de l’Etat de coexister avec une filiale.

Mais le conseil d’administration de l’UoM Trust avait porté l’affaire en cour en demandant une injonction contre le refus de la Tertiary Education Commission (TEC) d’accréditer ses cours. Le board se basait, lui, sur l’UoM Act de 1971.

A l’UoM, un haut cadre se dit «ravi que Dev Manraj est parvenu à mettre un peu d’ordre dans la gestion de l’institution tertiaire». L’UoM Act, dit-il, avait été rédigé afin d’éviter toute ingérence au sein de cet établissement.

«J’espère que cela servira de leçon à tous ceux qui souhaitaient mettre cette indépendance en question», ajoute-t-il.

Thierry LAURENT