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Université de Maurice : des étudiants réclament le retrait temporaire des cours d’histoire

20 février 2012, 00:00

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Université de Maurice : des étudiants réclament le retrait temporaire des cours d’histoire

L’association Nou Passé, Nou Leritaz, un groupe réunissant les étudiants de l’Université de Maurice, réclame le retrait temporaire des cours d’histoire. Ils estiment que ces cours n’offrirent aucune perspective d’emploi.

Depuis deux semaines, une pétition est en circulation auprès des étudiants de l’Université de Maurice pour réclamer le retrait des cours d’histoire. L’initiative en revient à l’association Nou Passé, Nou Leritaz. « Nous espérons recueillir le maximum de signatures pour faire pression auprès de la direction de l’université pour qu’elle enlève les cours d’histoire du cursus universitaire pour au moins deux ans », explique Priscillina Durbarry la présidente de l’association.

Cette dernière soutient qu’il y a actuellement un nombre grandissant d’anciens étudiants en histoire qui sont sans emploi. « Nous pensons qu’il serait mieux de retirer ce module le temps que ceux qui sont au chômage puissent trouver du travail », poursuit-elle.

Il faut souligner que les membres de cette association ont dans le passé eu quelques rencontres avec le ministre de l’Enseignement supérieur Rajesh Jeetah, afin de le convaincre d’introduire les cours d’histoire dans les collèges d’Etat afin de permettre aux anciens étudiants de trouver de l’emploi.

« Cela aurait aussi pu permettre aux collégiens d’avoir une meilleure notion de l’histoire du pays », explique-t-elle. Toutefois ces réunions, nous confie-t-elle, n’ont pas abouti à grand-chose. Les membres de l’association ont essayé de rencontrer le ministre de l’Education Vasant Bunwaree, mais en vain.

Du côté du corps enseignant de l’université, même si certains historiens concèdent que bon nombre d’anciens étudiants en histoire sont au chômage, ils estiment que le retrait temporaire de ce module ne serait pas la solution idéale.

« Il leur faut revoir leur stratégie. Ils feraient mieux de demander au gouvernement de faire provision pour que ces anciens étudiants trouvent un emploi », explique un historien du campus de Réduit.

Selon notre interlocuteur, le gouvernement pourrait créer davantage d’emplois dans les musées ainsi qu’aux Archives nationales où l’on manque de personnel. « Retirer l’histoire du cursus universitaire serait une grosse erreur », avance-t-il.