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UoM : « Que Françoise Driver fasse appel à la justice », suggère le Pr Jugessur
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UoM : « Que Françoise Driver fasse appel à la justice », suggère le Pr Jugessur
Le président de l’Université de Maurice ne semble pas faire grand cas de la démission de la doyenne de la faculté d’Agriculture. Il estime que ceux qui se sentent lésés par des décisions de l’institution peuvent faire appel à la justice.
« La décision du comité d’appel est finale. Cependant, toute personne qui estime que ses droits ont été lésés peut toujours avoir recours à la Cour suprême pour faire examiner son cas. » C’est la déclaration laconique du Pr Soodursun Jugessur, président du conseil de l’Université de Maurice, invité à commenter la démission de la doyenne à la Faculté de l’Agriculture.
Il précise que les conditions autour de la promotion parmi les membres du personnel académique sont contenues dans le rapport O’Connors et ajoute qu’elles ont été acceptées.
« Quelqu’un qui aspire au statut de Professeur », a expliqué le Pr Jugessur, doit faire la démonstration qu’il a entrepris des recherches pointues et substantielles.
La doyenne de la faculté d’agriculture a démissionné de ses fonctions parce qu’elle trouve incompatible sa présence au sein d’une administration qui n’a pas jugé utile de lui permettre d’accéder aux rapports des assesseurs étrangers qui ont rejeté sa demande pour être élevée au rang de professeur.
C’est le lundi 14 mai 2012, que Françoise Driver a démissionné de son poste de doyenne de la Faculté de l’Agriculture. Elle ne s’occupera plus de l’administration de la Faculté et reprendra ses fonctions de chargée de cours.
Ce n’est pas le fait que sa candidature dans le cadre de l’exercice de nomination de professeurs n’ait pas été entérinée qui a motivé cette démission mais parce qu’elle n’a pas eu accès aux conclusions des assesseurs étrangers chargés d’évaluer ses chances d’être élevée au statut de professeur d’université. « Cette décision est arbitraire et irrationnelle », explique-t-elle. Elle indique ne plus pouvoir être en mesure de soutenir une administration dont elle dénonce le mode de fonctionnement.
Françoise Driver compte en appeler à l’Equal Opportunities Commission pour se faire entendre et faire respecter ses droits. Le comité d’appel ne fournit que des explications verbales et seulement dans les grandes lignes concernant les conclusions des assesseurs.
Le mandat de trois ans de Françoise Driver, qui a démarré en 2011, a été marqué par une volonté d’œuvrer pour que les deux départements de la Faculté dispose d’une autonomie propre. « Notre laboratoire dispose d’équipements appropriés et sophistiqués. Nous sommes reconnaissants à l’égard du Pr Konrad Morgan, ex-vice-Chancelier, pour avoir su trouver les sources de financement nécessaires. »
Françoise Driver a contribué à renforcer la place de l’Université de Maurice au sein de l’African Network for Agriculture, Agro forestry and Natural Resources (ANASE) qui regroupe 132 institutions tertiaires de l’Afrique. Elle a été la première femme à être nommée présidente de l’ANAFE pour la région sud de l’Afrique.
En une semaine, c’est le deuxième cas de protestation officielle contre le mode d’appréciation de la compétence des chargés de cours qui aspirent à être nommés professeur. Arnaud Carpooran, docteur en linguistique, Associate Professor a vivement protesté contre certaines incohérences dans le mode de fonctionnement du comité chargé d’examiner son dossier. Il évoque une barrière linguistique ou encore l’incompatibilité des compétences entre assesseurs et candidat à la position de professeur.
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