Une rencontre et des questions. Andry Rajoelina, président de la Transition, et le Pape François ont évoqué «certains aspects de la vie nationale» lors de leur entrevue.

Je suis heureux d’avoir pu vous confier tout ce que j’avais eu sur le cœur, a déclaré Andry Rajoelina, selon une dépêche de l’Agence France-presse (AFP) après sa rencontre avec le Pape François, vendredi 26 avril au Vatican. Les discussions entre les deux personnalités ont duré une quinzaine de minutes, selon l’agence italienne Ansa.

Toujours selon Ansa, les entretiens entre les deux parties ont été «cordiaux», en citant un communiqué du Vatican. Ceux-ci ont constaté «la qualité de leurs [Vatican et Madagascar] relations, puis abordé certains aspects de la situation nationale». Les «efforts déployés par Madagascar en vue de la stabilité du pays et de la démocratie, mais aussi d’un meilleur développement et d’une reprise des activités internationales», ont été évoqués. Ils ont également souligné «l’important apport qu’offre l’Église catholique malgache au dialogue national».

Aucun détail n’a filtré sur les discussions autour de «certains aspects de la situation nationale», tout comme celles entre l’homme fort de la Transition avec le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État, et Mgr. Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les États au Vatican. Selon Ansa, le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) entame un processus qui «vise à élaborer une déclaration d’intention signée par tous les participants, en vue des élections présidentielles du mois de juillet».

Elle semble faire référence au processus de «réconciliation » mené par le FFKM.

Interrogé sur le déplacement présidentiel au Vatican, Mgr Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, a affirmé «ne pas connaître» les tenants et aboutissants de celui-ci, en marge de la cérémonie de sortie de promotion à l’Université catholique de Madagascar (UCM), hier. «Il est difficile d’évoquer une situation à laquelle on n’a pas pris part», affirme-t-il pour ne pas commenter l’événement.

Selon certaines indiscrétions, Andry Rajoelina aurait prévu de retracer l’historique de la Transition et la manière dont il a géré celle-ci. Il aurait envisagé de faire part de son opinion en matière de sortie de crise en rappelant, entre autres, sa proposition d’inversion de l’ordre des scrutins au moment où le FFKM, sous la direction de l’Église catholique, entame un processus de «réconciliation».