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Venkat Chary : «Les contrats sur l’or devraient intéresser les investisseurs locaux»

20 octobre 2010, 11:00

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Le Chairman du Global Board of Trade (GBOT) estime que Maurice a toutes les qualités pour s’imposer comme un portail permettant aux investisseurs internationaux d’accéder à l’Afrique.

Pourquoi avoir choisi Maurice pour baser la plate-forme du «Global Board of Trade» (GBOT) ?

De par sa situation géographique, Maurice dispose d’un avantage. L’île se situe dans un fuseau horaire qui se trouve entre les centres financiers de l’Est et de l’Ouest. Les opérateurs qui investiront sur le marché à terme GBOT disposeront d’une visibilité sur ce qui se passe du Japon au Etats-Unis, alors que les transactions seront en cours. Maurice fait également partie de l’Afrique et GBOT entend intégrer les marchés africains et introduire des mécanismes de marchés modernes dans le système économique du continent. Maurice dispose également d’un cadre démocratique, d’une bonne infrastructure financière, d’un système juridique solide, d’une main-d’oeuvre qualifiée et bilingue, ainsi que d’une stabilité politique. Maurice peut ainsi devenir le portail pour permettre aux investisseurs internationaux d’accéder au continent africain.

Que va apporter GBOT à la place financière mauricienne ?

Beaucoup de choses. GBOT apporte une nouvelle classe d’actifs pour les investisseurs, des instruments financiers plus sophistiqués et des opportunités pour mieux gérer le risque. Nous apportons également de la technologie, du savoir-faire et une plus grande exposition aux marchés financiers internationaux. Maurice va ainsi disposer de l’expérience du succès du Multi Commodity Exchange (MCX), de l’Indian Energy Exchange (IEX) et du MCXSX dans le segment des marchés dérivés sur devises. Ces trois Bourses étant, comme GBOT, des sociétés appartenant au groupe Financial Technologies. Nous avons une équipe de management solide et un «board of directors» composé d’experts en matières financière et juridique de niveau international.

Qui va offrir la garantie de bonne fi n des transactions ?

Elle va être assurée par un fonds de garantie, comme c’est le cas sur les autres marchés développés par le groupe Financial Technologies, et sur les principaux marchés mondiaux. Il n’y a pas eu un seul défaut de paiement depuis le lancement du MCX, le 10 novembre 2003. Le MCX s’est développé pour devenir l’un des principaux marchés dérivés du monde et se situe au 6e rang mondial selon le classement publié la Futures Industry Association.

Le lancement de GBOT à Maurice nécessite-t-il une réglementation spécifique ?

Tous les marchés demandent une régulation appropriée. La Financial Services Commission de Maurice existe depuis plusieurs années et elle régule les activités de services financiers non-bancaires depuis sa création. C’est pourquoi il existait déjà un cadre réglementaire en place pour contrôler les activités de GBOT.

Comment allez-vous garantir la liquidité sur les contrats GBOT ?

Nous allons faire tout notre possible pour amener tous les «big boys» à devenir membres du GBOT. Ces membres seront aussi bien des opérateurs spécialisés dans le commerce des matières premières cherchant à se couvrir, que des spéculateurs qui apporteront une contrepartie en ayant une vision opposée de l’évolution des cours sur le marché.

Les particuliers vont-ils pouvoir investir dans les contrats du GBOT ?

Oui. Les individus et les sociétés pourront traiter des contrats à terme, en passant par un broker ou une banque membre du GBOT. Nous avons différents type de membres : les « trading and clearing members» et les «clearing members».

Les produits dérivés peuvent se révéler très risqués. Quelles sont les dispositions que vous avez prises en matière de formation ?

La formation est l’une des composantes du projet GBOT sur lequel nous avons particulièrement porté nos efforts. Tous les membres du GBOT reçoivent une formation et un enseignement concernant les transactions sur les produits dérivés et nos systèmes de transactions électroniques. Le fait d’être membre du GBOT implique une continuité et des programmes de formation continue seront mis en place. Nous continuerons à faire suivre des programmes de simulations de transactions. Nous devons nous assurer que nos membres et leurs équipes sont parfaitement familiers de l’utilisation des terminaux et de notre technologie.

Selon vous, quels vont être les contrats et les produits du GBOT qui vont attirer le plus les investisseurs mauriciens ?

Les contrats sur devises vont sûrement susciter un intérêt immédiat. Les contrats sur l’or et l’argent devraient également se révéler intéressants pour les investisseurs mauriciens.

Quelles catégories d’acteurs souhaitez-vous toucher à Maurice ?

Nous souhaitons toucher tout l’éventail des intervenants et des opérateurs. Vous avez tout le spectre à Maurice, car le pays est en train de devenir un centre financier international.

Propos recueillis par Pierrick PEDEL

Pierrick PEDEL