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Vente de véhicules saisis: le public se dit «arnaqué» par la MRA

29 août 2013, 13:34

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Vente de véhicules saisis: le public se dit «arnaqué» par la MRA
Désillusion. C’est le sentiment qui anime nombre de Mauriciens venus en masse à Mer-Rouge à la suite de l’annonce de la MRA sur la vente de 32 véhicules saisis depuis 2004. Parmi lesquels, une Jaguar X type, des Toyota Vitz et une Mercedes Classe E…
 
Si l’événement a attisé la curiosité du public, il n’a cependant pas attiré ses bonnes grâces. Raison avancée : l’état de délabrement des véhicules mis en vente par la Mauritius Revenue Authority (MRA), à Mer Rouge depuis mardi 27 août. À l’instar d’une Hyundai Matrix de 2001 estimé à Rs 84 777. Ramesh Luchmee, un des visiteurs, estime que c’est une perte de temps. «Il y a trop de réparations à faire. Le déplacement n’en vaut définitivement pas la peine», soutient il. Car, selon lui, la réparation coûtera sans doute plus cher que l’achat de la voiture.
 
Mais ce qui l’a surtout rebuté ce sont «les excréments d’animaux partout dans le moteur». Ramesh Luchmee ne serait pas le seul à avoir été déçu par les voitures mises en vente.
 
Michael Ramsamy indique qu’il s’attendait à mieux. «C’est une arnaque. Ils auraient dû proposer le buy one get one free avec ces voitures en si mauvais état», lance-t-il. Selon lui, les véhicules donnent l’impression d’être irréparables.
 
«L’intérieur des voitures est endommagé et les appareils tels que la radio ne sont même plus là. Comment cela est-il possible ?» s’interroge Michael Ramsamy. Et d’ajouter que s’il achetait un de ces véhicules, il devrait dépenser trois fois la somme investie pour effectuer les réparations.
 
Un avis que partage un autre visiteur, qui inspectait les voitures avec intérêt avant de se joindre à la conversation. «Si j’avais été mécanicien, j’en aurais probablement acheté une pour tenter d’effectuer les réparations moi-même. Mais tel n’est pas le cas», clame-t-il.
 
Même réaction de Pascal (prénom modifié) devant une Nissan FB 15, estimée à Rs 188 110. «Je ne suis vraiment pas satisfait. Le pire c’est qu’on ne trouvera même pas de pièces de rechange pour ces voitures délabrées», s’insurge-t-il.
 
Du côté de la MRA, l’on indique que ces véhicules ont été saisis et sont restés dans la zone portuaire, n’ayant pas été dédouanés dans un délai de 60 jours. Pour ce qui est des modalités, ceux qui sont intéressés doivent se rendre à Mer-Rouge et émettre un chèque représentant 10 % de la valeur qu’ils offrent pour le véhicule choisi. Ils ont jusqu’au 3 septembre pour ce faire.