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Vie de croisière : Heureux qui comme Jean-West Azie a fait un beau voyage jusqu’à Miami
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Vie de croisière : Heureux qui comme Jean-West Azie a fait un beau voyage jusqu’à Miami
Un grand sourire, une tenue décontractée et l’air pressé d’aller voir ailleurs. L’ailleurs, c’est ce qu’intéresse Jean-West Azie, 31 ans, originaire de Rodrigues. Il a déjà à son actif un beau parcours professionnel au service des plus prestigieux paquebots du monde.
La vie n’a pas été simple pour Jean-West Azie. Il a fait ses études primaires à l’école de Roche-Bon-Dieu, petit village situé au nord-est de Rodrigues. Suivra ensuite son admission au collège Le Chou. Il n’y passera qu’un an, avant de se joindre à une école technique dans ce même village.
Jean-West est issu d’une famille très modeste : le père est facteur et la mère est femme au foyer. Aîné des cinq enfants du couple, il  décide, une fois achevés ses cours, de se lancer dans l’hôtellerie à Cotton Bay. Il a alors 19 ans.
«J’ai travaillé quelques années à Cotton Bay, et je suis ensuite venu à Maurice pour faire des études à l’école hôtelière, en 2002. Après les études, je me suis rendu à Dubaï, toujours pour travailler dans un hôtel», raconte-t-il, avec toujours le sourire sur les lèvres.
C’est en 2007 que la vie de Jean-West Azie change du tout au tout. A la fin de son contrat à Dubaï, il décide de rentrer à Maurice, pour être facteur comme son père. Mais, avoue-t-il, l’idée de voyager le tenaillait toujours.
Il trouve alors le moyen de se procurer un manuel des agences de recrutement pour un emploi sur les bateaux de croisière. Et c’est ainsi qu’il trouvera son bonheur.
«J’ai envoyé une cinquantaine d’applications à une agence sud-africaine qui m’a ensuite transféré à une de ses branches qui se trouve à Maurice. Et j’ai enchaîné entretien sur entretien avant d’être finalement retenu pour le poste d’assistant serveur à bord du célèbre paquebot Queen Elizabeth II», poursuit Jean-West Azie.
Et il qualifie cette étape de sa vie comme étant celle où il a pris le plus grand risque. «Quand j’ai pris cet emploi, je n’avais que Rs 60 en poche. J’avais dépensé toutes mes économies dans les démarches pour l’obtention de ce poste», affirme-t-il.
Débute alors son voyage dans les plus beaux pays du monde. «Il me reste à visiter Madagascar et l’Antarctique. Mon meilleur souvenir, c’est quand j’ai visité New York pour la première fois. Je n’oublierai jamais, j’ai rencontré des amis et nous nous sommes bien amusés, nous n’avons pas manqué de boire un petit rhum mauricien.»
Mais l’avenir lui donne raison d’avoir pris ce gros risque puisqu’il se retrouve promu, après trois mois de service, au poste de serveur. Après un an, le jeune serveur quitte son emploi à bord du Queen Elizabeth II pour s’engager au Queen Mary. Peu de temps après le Queen Elizabeth II est vendu à un promoteur à Dubaï pour servir d’hôtel flottant.
Ironie du sort, le destin le reconduira encore une fois sur le Queen Elizabeth II en 2009. L’autre bon souvenir que garde le Rodriguais de son parcours professionnel remonte à octobre dernier. «En effet, le Queen Elizabeth II a été repris par la même compagnie l’an dernier. Il a été rénové en Italie et inauguré par la reine d’Angleterre», soutient-il.
Une journée à bord de ce paquebot, c’est huit heures de service et autant d’heures de libre et de repos. «Je commence le service à 7 heures et j’enchaîne jusqu’à 10 heures. Et de là je suis libre jusqu’à midi, l’heure à laquelle je recommence le service du déjeuner, jusqu’à 15 heures. Vient ensuite le service du dîner à 18 heures et entre-temps, le personnel est autorisé à visité le port des pays où le bateau fait escale», affirme-t-il.
Notre voyageur fait ressortir que ses meilleurs souvenirs, ce sont les plages de Miami. «Je me sens très bien la-bàs. Et j’adore les plages et le soleil de Miami.» Son ambition à courte terme : retourner vivre à Maurice à la fin de 2011 ou au début de 2012 pour monter sa propre entreprise.
«Je compte m’établir à Maurice. Mais tout ce parcours a été très bénéfique pour moi. Mon seul conseil à ceux qui souhaiteraient avoir le même parcours serait qu’il ne faut pas croire dans la facilité. Cela a été très dur pour moi. Mais si l’on se sent prêt, dans ce cas, il ne faut pas hésiter un seul instant.»
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