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Vient de paraître : Serge Ng Tat Chung : histoire d’une résistance
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Vient de paraître : Serge Ng Tat Chung : histoire d’une résistance
Maintenir l’éducation catholique. Une tâche qui est loin d’être de tout repos. La démonstration magistrale, sans langue de bois, est faite par Serge Ng Tat Chung. Le recteur du collège Saint-Joseph vient de publier Dans les coulisses de l’éducation 1987 – 2010.
Au-delà du simple rappel des faits, l’auteur nous éclaire à la lueur de ses convictions à la fois personnelles et professionnelles. D’autant plus qu’il est lui-même un acteur de l’histoire qu’il entreprend de raconter.
Un acteur de premier plan, car non seulement Serge Ng Tat Chung est recteur de collège catholique, mais il a été aussi responsable, pendant longtemps, de la Fédération des managers des collèges privés. Un acteur – Oscar suprême – choisi par le Cardinal Jean Margéot lui-même en 2006, pour témoigner des changements dans l’éducation. Un vécu de l’intérieur qui fait que le ton de Serge Ng Tat Chung est à la fois celui du professeur et du défenseur. Quand son attitude ne s’apparente pas à la profession de foi.
1987–2010. Vingt-trois ans donc, rythmés par des négociations, des décrets, des protestations, une affaire en Cour suprême, puis au Privy Council. Pour en arriver au système d’allocation de 50% des places. Une histoire retracée point par point, en citant méthodiquement les noms des protagonistes – ministre et clergé compris – pour réaffirmer que, «le partenariat entre l’Etat et les collèges privés subventionnés depuis l’introduction de l’éducation gratuite reste informulé».
Un fl ou qui laisse la porte ouverte, dénonce Serge Ng Tat Chung, à «l’offre de l’école unique».
Le tout aidé par la Private Secondary Schools Authority (PSSA). L’auteur ne manque pas de critiquer les agissements de cette institution qui, depuis 1976, selon lui, «n’a jamais cessé, par voie de règlements, de rogner davantage les libertés de gestion, de recrutement, d’admission dans les collèges privés dont les atouts reposent essentiellement sur la libre disposition de ces libertés».
Ce que souligne le préfacier Amédée Nagapen, qui note que l’auteur «dénonce par le menu la vacuité de la politique initiale assurant que l’Etat ne se contenterait que d’assumer les frais de scolarité en ‘lieu et place’ des parents».
Nous emmener «dans les coulisses», c’est la promesse de Serge Ng Tat Chung dès la couverture de son ouvrage. Sa façon de la tenir : retracer l’arrivée chez nous des diverses congrégations. Avant de consacrer une partie du livre spécifi quement à l’institution qu’il connaît sans doute le mieux, celle du collège Saint-Joseph et son précédent recteur, le très apprécié Daniel Koenig.
 
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