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Viraj Nundlall: “Transport scolaire, des mesures correctives s’imposent”

19 janvier 2009, 19:58

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Concrètement quels sont les problèmes rencontrés par les opérateurs d’autobus depuis l’entrée en vigueur de l’extension des heures de classe?

Je vous répondrai en tant que président de la Bus Owners’ Association mais aussi en tant que directeur du Triolet Bus Service. Auparavant, la journée scolaire prenait fin vers 14h20, 14h30. Aujourd’hui, les élèves sont aux arrêts d’autobus vers 15h10. Pour nous qui opérons dans le nord, cela implique que les autobus arrivent à Port-Louis avec un décalage de plus de trente minutes. Ils arrivent aussi à l’heure où les bouchons affectent le trafic. Une fois à la gare routière, ils ont à faire face à un gros problème. Les employés qui quittent les bureaux sont déjà dans la file d’attente. Ils sont nombreux et pressés. Dès lors, les bus quittent la gare bondés avec des passagers en colère. Ce qui fait aussi qu’ils ne peuvent s’arrêter aux arrêts intermédiaires et qu’il y a de nombreuses personnes qui ont beaucoup de difficulté à trouver un transport.

Quelle serait la solution à ce problème?

Soit on revient à l’ancien système. C’est-à-dire que les cours prennent fin à 14h20, 14h30. Soit régler le problème des embouteillages à Port-Louis pour que les autobus arrivent plus vite à la gare routière. Nous avions prédit ce problème lorsque la décision d’étendre les heures de classe avait été prise. Mais les autorités ont pris une décision sans nous consulter. Aujourd’hui, il faut trouver des mesures correctives.

Si les choses restent telles qu’elles sont, qu’envisagez-vous de faire?

Nous avons demandé à la National Transport Authority de venir constater de visu l’ampleur du problème. Mais personne n’est venu jusqu’ici. Pour notre part, nous allons continuer à opérer encore une semaine. Après, nous prendrons les décisions qui s’imposent. Nous ne pouvons accepter le statu quo car nos recettes en souffrent.

Quelles pourraient être ces décisions qui s’imposent?

Peut-être réduire le service qu’on assure par rapport au transport des collégiens. Ou alors investir dans de nouveaux autobus. De toutes les manières, la deuxième proposition ne peut se faire dans le court terme. C’est une éventualité difficile à considérer car les coûts d’opération deviendront insupportables. Pour l’instant, nous continuons à collaborer mais le fardeau devient trop lourd à porter…

Nazim ESOOF