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Voile. Malibu classic : Autant en emporte le vent

5 août 2013, 18:35

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Voile. Malibu classic : Autant en emporte le vent

La mer, cette masse d'eau occupant à peu près les deux tiers d'un monde destiné à l'homme, lequel est dépourvu de branchies mais qui, grâce à sa créativité, a su en faire un terrain de jeu et de bonheur. Le vent, cette entité perpétuelle et omniprésente à qui l’homme s’accroche depuis la nuit des temps. Et l’union de ces deux éléments est synonyme d’extase pour les amateurs de Windsurf et Kitesurf.

 
Samedi  au Morne, quelques grosses pointures de ce sport, à l’instar de Delphine Cousin (France) et Sean O’Brian (Australie), se sont subtilement mélangés à quelques riders locaux et se sont fait plaisir à l’occasion du Malibu classic 2013. Epreuve constituée de courses de slalom in an out pour le windsurf et le kite surf ainsi qu’une compétition de Freestyle. Ainsi, c’est sur un lagon azuré et entremêlé de soleil que les participants se sont laissé aller… au gré du vent.
Nous nous installons sur la plage avec le public, venu en nombre, et nous nous  laissons bercer par le clapotis des vaguelettes et le bruit des planches qui les déchirent.
 
Les tirants d’eau de ces derniers donne une allure presque zébrée à la lagune. Quelques fois, le vent dépose dans nos oreilles quelques délicieuses notes de reggae émanant du dessous des filaos, là où s’est installé le deejay et l’animation. Le lagon, bigarré des voiles multicolores, émerveille le spectateur. Le Malibu Classic c’est avant tout une fête, un rassemblement et un moment à apprécier.
 
 
Chaque départ de courses de Windsurf est à lui tout seul un spectacle qui vaut le détour. Les riders sont debout sur la plage le regard vissé sur le juge de départ, le stress monte. Les pieds s’accrochent ardemment au sable pour plus de stabilité parce qu’avec leurs planches à voile sous les bras, les riders sont à la merci de chaque coup de vent et risquent de tituber dans le sens opposé à tout moment. Dès que le pavillon annonce l’envol de la course, c’est le rush vers l’eau. Et s’ouvrant les unes après les autres, les planches à voile se suspendent au vent pour laisser place à un véritable ballet papillonnant où les couleurs se panachent au bleu de l’eau.
 
Celui qui réussit à attraper le vent dans le meilleur angle se voit automatiquement propulsé aux avant-postes. Une fois devant, le rider doit se démener pour garder cette allure, quitte à tanguer de gauche à droite pour continuer à s’attirer les faveurs du souffle universel, sans pour autant oublier de garder l’équilibre. Tâche difficile puisque les chutes sont légion lors de ces courses.
 
 
Et à ce jeu-là, c’est le champion de France Antoines Questel qui s’en est le mieux sorti, en remportant l’épreuve de Windsurf. Connaissance du terrain oblige, nos compatriotes Julien Maurel et Fabrice Leclezio terminent juste derrière le champion, en se permettant de distancer les meilleurs Sud-Africains et Australiens présents. Jérome Bonieux s’est, lui, adjugé la course de Kite.
 
Ce fut une belle prestation des Mauriciens face au gratin de l’océan Indien de ces disciplines et cela dans des conditions optimales, puisque les rafales de 30 nœuds ont collé un sourire satisfait sur les riders dès leur arrivée sur la plage du morne. Le Malibu Classic vous donne rendez-vous l’année prochaine.