Philippe Blain devant une proposition pour occuper le poste de DTN à Maurice

Un visiteur de marque a assisté aux finales de l’AMVB Cup jeudi dernier au gymnase Pandit Sahadeo à Vacoas. Il s’agit de Philippe Blain, ancien sélectionneur de l’équipe de France masculine de volley-ball. Celui-ci a quitté ce poste en juin dernier après 12 ans de bons et loyaux services et a été remplacé par Laurent Tillie.

Actuellement en vacances à Maurice, Philippe Blain a indiqué avoir reçu une proposition de l’Association mauricienne de volley-ball (AMVB) pour occuper la fonction de directeur dechnique dational (DTN). Toutefois, le principal intéressé n’a pas encore donné de réponse même s’il concède que «ce serait intéressant d’organiser le volley sur cette île paradisiaque».

«Après 12 ans à la tête de l’équipe de France (NdlR : il était en poste depuis 2001), j’ai remis le flambeau. C’était un honneur d’entraîner son équipe nationale. On a été deux fois vice-champion d''''Europe (2003, 2009), troisième du Championnat du monde (2002) et finaliste de la Ligue mondiale (2006). Ce fut un long bail et pour l’heure, tout ce qui m’importe c’est de passer de belles vacances à l’île Maurice», indique-t-il.

Celui qui occupe la présidence de la commission des entraîneurs de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) veut réfléchir tranquillement à ce qu’il fera de son avenir. «Je vais envisager tranquillement ce que je vais faire par la suite. J’ai discuté avec le président de la fédération mauricienne (NdlR : Kaysee Teeroovengadum) et il m’a proposé d’occuper le poste de DTN ici à Maurice. Ce serait intéressant d’organiser le volley sur cette île paradisiaque, mais bon, si je ne viens pas, je pourrais toujours recommander quelqu’un d’autre au président», déclare Philippe Blain.

Avant de prendre en mains les destinées de l’équipe de France, Philippe Blain, né le 20 mai 1960 à Montpellier, a été international entre 1980 et 1991. Il a cumulé 340 sélections. Il a débuté sa carrière comme passeur avant de se reconvertir en réceptionneur-attaquant. Il avait la particularité d''être l''un des seuls joueurs à faire les manchettes avec les bras pliés. Il fut élu meilleur joueur des Championnats du Monde en 1986 en France. Il termina sa carrière de joueur dans le club italien de Cuneo en 1991 avant d''y entamer son parcours d''entraîneur.

«Je n’étais pas professionnel au sein de l’équipe de Montpellier, car elle n’avait pas beaucoup de moyens. J’ai connu ce statut en rejoignant Cuneo en Italie (1989-90). Puis, j’ai eu une longue carrière d’entraîneur. L’Europe est riche en équipes de très bon niveau. Rester en haut de l’échelon mondial est très exigeant», dira Philippe Blain. Après Cuneo (1991-93), celui-ci entraînera l’AS Cannes (1994-2000), puis Arago de Sète (2000-01) avant de devenir sélectionneur de l’équipe de France.

Interrogé quant à la progression du volley-ball sur le plan mondial, Philippe Blain dira qu’elle est assez inégale. «Il y a des pays tels que la Russie et la Pologne qui ont connu une grosse progression, malgré la crise économique qui a touché tous les sports. En Amérique du Sud aussi, il y a eu une progression avec certains des meilleurs joueurs de ce continent qui sont rentrés dans leurs pays pour jouer. Le volley est un des plus beaux sports qui existent et il faut continuer à le promouvoir et ce n’est jamais simple. Il faut qu’il y ait de la collaboration à ce niveau. Il faut dire aussi que le volley renferme de belles valeurs, car il est doublement représenté aux Jeux olympiques, soit par le volley en salle et par le beach-volley», dira-t-il en guise de conclusion.

MAURICE MLOTTE