Un titre de championne de Maurice et deux finales perdues en Coupe des clubs champions, le palmarès de la jeune équipe de Tranquebar fait déjà des envieux. Jeunesse, beaucoup d’envie, stabilité et abnégation ont fait de cette équipe la nouvelle locomotive du volley-ball mauricien.

La roue a tourné, les Vallijee Citizens ont cédé leur couronne. La jeunesse a pris la pouvoir. Et ce pouvoir, les Black Rangers de Tranquebar sont bien partis pour le conserver. L’avenir leur appartient.

Et cet avenir, José Bistoquet, le coach, le voit ainsi : « Il faut, déjà, changer le jeu si on veut être au sommet dans l’océan Indien. Il faut, également, avoir un meilleur banc. Pour ce faire, Martine, qui a coaché les filles des récents Jeux de l’Avenir va intégrer les meilleurs de ce groupe. On prendra, une fois encore, beaucoup de patience pour travailler avec les jeunes. Les fruits se récoltent en temps et lieu. On a cru dans cette politique et on a eu raison aujourd’hui. »

La patience, c’est ce qui a, également, payé. Martine Bistoquet a su élever des gamines au rang d’athlètes. Exigeante, elle leur a inculqué les valeurs d’un sportif et les résultats parlent d’eux mêmes.

Invaincus, cette saison, en championnat, les Black Rangers ont passé un autre cap. Elles gèrent mieux, mais, pas encore comme il le faudrait, les moments difficiles. Rien qu’en début de saison, José Bistoquet craignait, encore, le crash total.

D’ailleurs pour la 16e édition de la Coupe des Clubs Champions, en mars, il expliquait que « Je ne leur ai pas fixé d’objectif.

On est encore loin d’être capable de gagner la Coupe. Donc, pour nous, il est encore question d’apprentissage.» Et d’ajouter « Il y a des équipes qui ont joué, plus de dix fois, la Coupe de l’océan Indien et qui ne sont jamais parvenues à la remporter. Alors, je ne vais pas mettre la pression sur les filles ».

Les Black Rangers avaient atteint la dernière joute. Une finale qui restera gravée dans leur mémoire. Elles menaient 2 sets 0 face à Anse Royale mais sont tombées dans le piège du doute, avant de perdre 3-2. 2011 ne peut qu’être meilleure.

L’année des Jeux des îles que de nombreuses Rangers devraient disputer en équipe nationale. La réussite d’un club c’est aussi de pourvoir l’équipe nationale en éléments valables.

G.H