Pour sa troisième participation à la Coupe des clubs champions de l’océan Indien, l’équipe de la banlieue portlouisienne ne lésine pas sur les efforts pour être prête physiquement.

Les filles de Tranquebar sont sur le terrain depuis le 4 janvier dernier. Pas le temps de vraiment faire durer les festivités du nouvel an. La compétition oblige, les joueuses de José Bistoquet préparent leur troisième participation à la Coupe des clubs champions de l’océan Indien, désormais connue comme la CCC Zone 7 (13 au19 mars).

Un troisième bain dans les grandes eaux que les filles de la banlieue de Port-Louis savourent depuis leur deuxième place en championnat la saison dernière. Martine Bistoquet confie d’ailleurs qu’en ce début de saison « les filles sont impatientes d’attaquer la compétition. Elles sont très engagées dans la préparation. Il y a une prise de conscience de la tâche et du potentiel».

Son père et coach ne veut tout simplement pas brusquer ses joueuses encore trop tendres pour le haut niveau. «Déjà, je ne leur ai pas fixé d’objectif. On est encore loin d’être capable d’aller gagner la Coupe. Donc, pour nous, il est encore question d’aller apprendre. » Et d’ajouter : «Il y a des équipes qui ont joué plus de dix fois la Coupe de l’océan Indien et qui ne sont jamais parvenues à la remporter.

Alors, je ne vais pas mettre la pression sur les filles.» Un très sérieux coup de pouce La pression, c’est son plus grand souci. Les jeunes ont encore du mal à la gérer et même à en faire un catalyseur pour décrocher les victoires. « Notre première partie de championnat l’année dernière a été catastrophique. On s’est mis la pression après avoir remporté le Charity Shield et l’AMVB Cup. Tout le monde nous voyait remporter le titre. Cela a joué contre nous. Au retour, j’ai calmé le jeu. Et ça s’est franchement mieux passé. D’ailleurs, on a fini la deuxième manche invaincu et à la deuxième place », relate l’entraîneur.

En plein dans la préparation physique, les Black Rangers ont, cette année, accueilli deux éléments qui en ont vu des vertes et des pas mûres. Stéphanie Macca (Union 79) et Prisca Seerunghen (Vallijee Citizens) ont rejoint les rangs de Tranquebar. Un très sérieux coup de pouce à une jeune équipe qui ne demande qu’à être encadrée. «Prisca et Stéphanie vont certainement aider à stabiliser le groupe. On n’a pas recruté massivement mais on a misé sur la qualité des recrues», indique José Bistoquet. Seul départ de Tranquebar, celui de Priscilla Kelly qui a rejoint les rangs des rivales de Vallijee Citizens.

Avant la grande échéance de mars, les Rangers se préparent face à des équipes masculines de catégorie jeune, histoire de s’adapter à la puissance seychelloise et réunionnaise en espérant enfin exploser sur la scène indianocéanique.

Garry Holtz